La folle

Publié le 13 décembre 2009 par Sophielucide

L’aliénation comme un concours
Folklorisons au doux velours
La chambre où on a séjourné
Une folie bien tempérée
Par d’beaux poèmes couleur d’ambre

L’aliénation comme un concours
Au moindre mot on s’enamoure
Sans avoir l’air d’y toucher
La folie nous ferait plonger
En plein génie, son antichambre

Quand tu t’crois perdue, tout’ prête à déchanter
Tu tutoies la haine pour t’en débarrasser
T’entrevois le port ça y’est t’es à la masse
T’aurais bien envie d’faire comme les limaces
Pour sûr t’es une fille dont on n’fait jamais l’tour
Dès qu’tu cries « j’suis folle », faut l’prendre avec humour
T’as jamais eu d’chance, pas même à la lot’rie
Tu pens’ que ta transe vient d’Anatolie
Faudrait qu’j’te dise que tu dérailles
Pas la peine que tu t’entailles

Pourquoi parbleu  brille la lame
Dans l’beau miroir de cette dame
L’iconographie d’son glamour
Ordonnerait  qu’elle défaille
Quitte à user d’ mots trop lourds
Ces vers c’ n’est que d’la tripaille

Sors donc ton joli nez de ta belle chaumière !
La folie n’se conjugue  avec aucun mystère
Réjouis toi plutôt d’rester à la sortie
Y’a vraiment pas d’quoi en mourir d’envie

L’aliénation comme un concours
Au son subtil de ton tambour
Aux mots trempés à la laverie
C’est pas ici la synchronie
Tu voudrais connaître l’adresse
Participer à ce concours
Si tu commençais par « toujours »
Qui n’donne pas l’heure, mais qui affole
Goûte-moi plutôt de cette gnole
Qui parl’ mieux qu’moi de ces richesses

Si tu fumes un tarpé tu trouv’ras tout joli
La plume en émoi voilà que tu souris
Le crack y’a pas mieux c’est le seul bac à rats
Si c’est ça qui te tente, à toi la ganjah
Si de la folie tu voyais l’hurricane
Qui noie dans l’aride une idée propylène
Si tu crois  qu’j’déconne embarque le navire
Tu t’s’ras agité pour mieux t’asservir
Sais-tu seulement c’que c’est qu’la gale
Pas d’troubadour dans c’féodal

Pourquoi parbleu  brille la lame
Dans l’beau miroir de cette dame
L’iconographie d’son glamour
Ordonnerait qu’elle défaille
Quitte à user d’ mots trop lourds
Ces vers c’ n’est que de la  tripaille

Si tu as le hoquet sors le bandonéon
Jette ton entonnoir, tu  verras j’ai raison
C’est c’qu’ m’a dit l’autre cave-là
Adieu la besogne jusqu’au trépas  (bis)

http://www.youtube.com/watch?v=szefebHz4qc&feature=related