Magazine Journal intime
Un sac pour voyager
Publié le 15 décembre 2009 par KabotineJe dois tenir ça de ma mère. Je crois.
Je crois qu'il lui est souvent arrivé de s'acheter un sac, juste avant de partir en voyage... Peut être pour exociser le stress ?
Le choix du sac pour voyager (prendre l’avion, le train, la voiture, voire le métro) a toujours été un choix délicat dans la famille. Idéalement, il doit être grand (on pense Paraty, José (feu création dreyfuss), Mahina xxl…), mais pas trop (argh ! exit ces trois là alors…).
Il doit pouvoir se porter à la main, au coude, à l’épaule et en bandoulière. Car pas question d’avoir une main monopolisée par un sac quand il s’agit de donner la main au Petit et au Grand, tout en tirant la valise à roulettes. Encore moins question d’avoir un sac qui glisse de l’épaule à chaque pas pressé que l’on donne lorsqu’on arpente les aéroports.
Il doit pouvoir s’ouvrir d’une seule main, et aussi se fermer rapidement…
Il doit être plutôt foncé (les aéroports, les gares, y’a rien de plus sale…) sauf quand on va vers l’été…
Quel abominable casse tête.
Ça fait des jours que la besace Darel m’obsède (oui, je sais, un rien m’obsède) (et oui, je sais aussi qu’il y a des préoccupations bien plus obsédantes, que les gens meurent de faim, et que la planète se réchauffe, enfin, pas trop en ce moment… mais c’est une autre histoire). J’avais prévu d’aller la tâter au Printemps, voire de craquer si l’animal s’avérait absolument parfait… C’était un peu ma récompense à avoir fini mes bagages… (même, s’il me reste encore une valise à faire…) (mais j’ai encore le temps, on ne part que demain soir…)
Bref, peu importe.
Besace en ligne de mire dès potron-minet, tant pis pour la valise…
Alors voilà, elle est là, en marine, et en une espèce de vieux rose. Pas de marron, pas de vert, pas d’autre matière que ce cuir « Salvador » qui marque au moindre passage d’ongle (et qui craindrait la pluie qui plus est…). Elle est pas mal, mais. Il y a un mais. Un indéfinissable mais, qui fait qu’elle me semble trop grande, je me vois y cherchant la tête la première, en apnée, un hypothétique stylo. Elle est trop mole, pas assez structurée… et puis le rose est moche, et le marine ne me convainc pas.
Alors je pars.
J’appelle mon c&t :
- je suis sur le parking du centre commercial…
- ha… oui, mais, non, je n’ai besoin de rien.
- j’ai acheté des lunettes pour le Grand, et des basquettes à sa taille…
- ha, bien…
- et j’ai aussi pris de la protection solaire…
- ha, très bien !
- et là…
- oui ?
- là je me demandais si j’allais ou pas m’acheter une besace pour voyager demain soir…
- et elle coûte combien ta besace ?
- …520...
- ils font des trucs si chers que ça à ce centre commercial ?
- sgroumph…
- si elle te plait, prends là !
- mais je ne suis pas sûre qu’elle me plaise…
- ne la prends pas alors !
- ça ne m’aide pas…
- fais comme tu veux…
- non, je crois que je vais rentrer. Je vais réfléchir jusqu’aux soldes de janvier, et si elle me plait encore, alors, je l’achèterai… mais je ne sais pas de quelle couleur…
- bon, ma chérie… tu sais, j’ai du travail là…
- ah… oui… c’est vrai.
Cela dit, pour le moment, rien n’avance… (et à continuer d'y penser, cette besace continue de m'obseder... !)