Eric n’a jamais confié sa plume en trois années (sauf peut être pour une expérience du 7 a Valence d’Anne Sophie Pic, déléguée à un lecteur) ; mais surtout Eric n’est pratiquement jamais apparu ou ne s’est jamais mis en scène au cours des repas, recettes, voyages ou dégustations qu’il nous décrit chaque matin à huit heures. A lui donc d’être le sujet du repas au Gabriel qu’il a relaté hier. Vous le verrez au travail, avec sérieux et réflexion dans ses choix, dans ses commentaires et dans ses attitudes. Je vous propose en fait de découvrir « l’arroseur arrosé » ou le « blogueur blogué ».
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Quelque soit le lieu et l’occasion, Eric « dégaine immédiatement » pour être prêt à saisir le détail qui nous fera « saliver »…sourire ou nous interroger.
C’est une mise en bouche au potiron à « se mettre à genoux »
Et ce n’est pas parce que nous avons choisi le menu dégustation avec l’accord des mets et des vins, qu’une étude approfondie de la carte des vins ne s’impose pas…avec curiosité d’abord, puis une certaine jubilation de lire que nous sommes sans conteste dans le bordelais, vu le nombre de pages, puis avec sérieux lorsque la liste s’égare dans d’autres vignobles et chez d’autres producteurs.
Le cromesquis à la queue de bœuf le laisse d’abord rêveur …
un regard perdu sur la plus belle vue des quais de Bordeaux.
Puis un jugement définitif :
« c’est maintenant tres a la mode dans les restaurants » !
Mais passons maintenant au corps du délit ! Avec une question qui le laisse perplexe quant à la réduction qui accompagne l’escalope de foie gras : Maury ou Porto ? Car c’est bien sur le vin qui l’accompagne ! Maury : perdu ! Porto : gagné! Mais ne nous laissons pas distraire, il faut déguster de temps en temps.
Eric retourne immédiatement « au boulot » avec l’arrivée du plat poisson. Comment mettre en scène le bar sur son lit de polenta aux coquilles saint-jacques : inextricable problème, perplexité profonde, insondable réflexion de l’artiste devant l’oeuvre du Chef
Restait bien évidemment à déterminer le vin qui accompagnait le plat : Eric a tout de suite tranché : «Riesling» mais sans « son arête droite » ; restait donc la question celle du producteur qu’il ne déterminait pas dans cette bouteille.
Le sommelier est venu rapidement lever le voile et Miracle, Eric connaissait bien le vigneron mais pas dans cette cuvée…et immédiatement il a sorti son « calepin de notes ».
Le vin du plat « fastoche », c’est du rouge, du Bordeaux ! ; mais rive gauche ou rive droite ? Une fragrance de Cahors peut être ? Perdu et gagné à la fois avec le Malbec du Château Tire Pé bien connu d’Eric.
Après quoi ce n’est plus qu’une question de dégustation de la canette dans tous ses états. Pas encore quand même, car le métier reprend le dessus et avant toutes choses il faut capter « la canette », sous son meilleur angle !
Un petit tour par les fromages destinés a accompagner un blanc (vous avez dit « Gros manseng » de Jurançon, désolé c’était « chenin de chez Jacky Blot». Perdu !) Quelques photos prises avec gourmandise !
Et puis la séance de pose de l’Artiste et du Chef :
François Adamski semble ravi !
Et puis retour au turf, pour traiter le pré-dessert et le dessert.
Alors content ? (comme on dit dans la pub de LCL)