Carnet du Père-Noël

Publié le 17 décembre 2009 par Christian Cottet-Emard

C’est très aimable, vraiment, de penser à moi pour une résidence, une conférence, un atelier d’écriture, une signature dans une librairie, un salon du livre, une animation dans une classe, mais ce serait encore plus sympathique de préciser tout de suite les conditions de rémunération. Cela m’éviterait de passer pour un goujat en demandant « c’est payé combien ? » Cela me permettrait aussi de ne pas déplaire, par une réponse négative, aux organisateurs me réclamant le prix de mon repas lors de l’inscription (parfois payante) à ma prestation évidemment bénévole. Je sais que c’est bientôt Noël, mais tout de même...

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J’ai reçu la lettre d’information (c’est comme ça qu’on dit ?) du responsable d’une revue littéraire qui se termine ainsi : « Et ne vous laissez pas submerger par la tristesse de Noël. Je vous souhaite de survivre. » Je suis impressionné par tant d’anticonformisme ! Normal, je fais partie des benêts un brin réacs qui aiment Noël. Sans pour autant me laisser ensevelir sous la pacotille des marchands du temple, sans exiger disneyland de ma commune, j’avoue apprécier quelques guirlandes, quelques bougies et le sapin décoré de toutes les couleurs. Pire, bien qu’agnostique, je reconnais être encore ému par la crèche. Il m’arrive même de me débarrasser d’une pièce de monnaie pour allumer une veilleuse ou un cierge dans les églises. Je n'y peux rien, je suis un homme simple !