C’est bientôt Noël.
Youpi ! Vive les cadeaux, le sapin, les décorations, l’ambiance dans les villes et magasins, les joies de faire plaisir, et de se faire plaisir.
Et de bouffer comme jamais aussi.
On prépare ça pendant un mois et ça passe aussi vite que la carrière de Cyril de la Star Ac (d’ailleurs quelqu’un a des nouvelles ? Ca m’inquiète). Et comme il est dit dans cette fabuleuse scène de ce fabuleux plaisir qu’est Love Actually, (ah je suis une vraie midinette devant ce film, et cette scène du mec à la pancarte est quand même la scène la plus romantique de tous les temps [Intermède « J’ai des doutes sur ma virilité » terminé], A Noël on est censé dire la vérité.
Et donc, je me lance.
Si Noël est ma période préférée de l’année, elle est suivie par ce que je déteste le plus.
La nouvelle année.
Le 31 décembre.
Saint Sylvestre sans Titi.
Et la déprime, à coup sûr.
Parce qu’elle est située en pleine indigestion de décembre, juste avant la fin des vacances et le retour a 2 mois complets d’une vie morne, grise, faite d’exams ratés et de voitures à décongeler, personne n’a envie de faire la fête.
Et pourtant IL LE FAUT.
Sous peine de réduire à néant tous les efforts sociaux qui ont enfin portés leurs fruits (je vous ai dit que je niquais fréquemment maintenant ?).
Alors on se prépare. Mentalement. Psychologiquement.
Et commencent les emmerdes.
Le nouvel an tranquille se transforme en envahissement du salon, rempli de gens que l’on n’aime pas mais-qu’il-fallait-absolument-inviter-à-cause-de-cette-foutue-histoire-sociale. On ne voit pas de la soirée les seules personnes avec qui l’on voulait passer le cap de la nouvelle année, et on se retrouve coincé entre un copain de primaire à qui l’on a plus rien à dire, et le beauf déprimant invité par pitié.
Et l’on ne fête pas la nouvelle année, non, mais la fin de l’année précédente, aussi pourrie que l’année d’avant. Les résolutions et els souhaits sont donc une arnaque monumentale, plus encore que la Saint Valentin ou le velcro, ça ne marche jamais et l’on se retrouve à se traîner jusqu’à la fin de l’année, sans évolution, sans rien. Le must étant de passer les 12 coups de minuit et le décompte final à trinquer seul, où le bonheur des autres explose et que votre propre désespoir vous explose à la tronche.
Bonne année.
Le reste de la soirée consiste à essayer d’envoyer des messages qui ne seront jamais reçus, réduisant à néant une quelconque ambiance de fête car tout le monde s’y affaire (ça et le manque d’alcool), ou vomir dans une ruelle adjacente, tant la déprime est violente vers 2h du matin. On passe la première journée de l’année tel un zombie putréfié, à s’excuser de la conduite imbibée de la veille et à se morfondre sur sa vie.
Que ce soit à propos d’une relation un boulot, des parents, des enfants, la nouvelle année est le passage obligé pour le regret, la rancune, le ressentiment. Jamais pour le bonheur ou l’amusement, on a déjà donné 6 jours avant. On te flanque le canon dans la bouche et on t’oblige à être heureux.
Pas pour toi.
Pour les autres.
Parce que c’est comme ça.
L’excuse de l’enfance permettait encore de passer sa nouvelle année avec DVD et pizzas, mais tout ça est fini.
Et alors qu’on s’engueule à propos des invitations, de la bouffe, des costumes, de l’endroit, du prix, que l’on s’oblige à s’amuser alors que personne n’est dupe, on remarque déjà ce qui va nous frapper dès le mois de janvier. Cette année sera aussi ratée que les autres, car c’est dans la nature humaine de ne pas être parfait pendant 12 mois.
On sait bien pourquoi John McClane a choisit le réveillon de Noël.
Happy Fucking New Year.