Magazine Journal intime

Micmacs à Tire-Larigot !

Publié le 19 décembre 2009 par Wawaa

Avant de mettre les pieds dans l’un des deux cinémas auscitains, je ne savais même pas que ce film existait. Oui je suis très peu informée sur les dernières sorties cinématographiques, et alors ? Pour tout avouer, ça ressemble un peu à un coup du destin … je m’explique … Mon cher et tendre et moi avions prévu d’aller voir The Box, film qui m’intriguait. Comme notre journée était parfaite en tous points de vue, nous avons beaucoup cafouillé avec les horaires et nous étions persuadés au final, que la séance était à 20h30.


Arrivés à l’heure au cinéma, on nous a gentiment fait comprendre qu’on arrivait rien que 2h trop tard pour The Box. Oups. Là, on nous donne le fabuleux choix entre Lucky Luke avec Jean Dujardin que je n’aime pas en tant qu’acteur de cinéma, et Cinéman avec Franck Dubosk qui ne m’a jamais fait rire ni même légèrement sourire.


Mais on nous a expliqué qu’à l’autre cinéma, deux rues plus loin, étaient diffusés Le Concert et Micmacs à Tire-Larigot. J’avoue que les deux me tentaient bien, mais étant donné la drôle de journée qu’on avait eu, Micmacs à Tire-Larigot, avec l’excellentissime Danyboon, paraissait plus dans la continuité, dans le ton des événements !

Micmacs_a_Tire_Larigot


Et d’après mon amoureux, comme c’était de Jean-Pierre Jeunet, qui a entre autre réalisé Le Fabuleux Destin d’Amélie Poulain, ça ne pouvait être que bien. Or, à ce moment là, je faisait partie des rares personnes n’ayant pas vu la belle Audrey Tautou jouer son rôle dans les rues de Montmartre et comme on m’avait trop parlé du film, je ne voulais pas le voir. La référence, donc, ne me convainquait pas plus que ça mais il y avait Danyboon dans le film, c’était suffisant pour me convaincre.


Ce dernier joue le rôle de Bazil qui, à 9 ans, perd son père, démineur au Maroc. Adulte Bazil, qui a tout quitté depuis tout petit, travaille dans un vidéoclub. Lors d’un règlement de compte devant la boutique où il travaille, il est victime d’une balle perdue en  plein milieu du front… on le sauve de justesse mais il devra vivre avec la balle dans son crâne, un grain de folie, et de la créativité en supplément. Il perd son travail, se retrouve à la rue et vit de ses talents de mimes. Il est recueilli par une troupe d’étonnantes personnes ayant toutes un don, une sorte de 6 e sens : ils s’unissent pour venger Bazil, qui a retrouvé qui étaient responsables de sa balle perdue et de la mort de son père : des trafiquants d’armes.


Le film est à la fois décalé, dans un « autre univers » pourtant si proche de notre réalité, poétique, comique, tragique et philosophique. Il dénonce âprement le trafic d’armes, les conséquences engendrées par les mines anti-personnelles et la cécité qu’ont les grands dirigeants à ce propos. Il montre aussi que chacun a un don particulier à exploiter et que les différences font la richesse culturelle, sociale et humaine.


J’ai ri la plupart du temps, mais j’ai pleuré à la fin en voyant la dernière scène du film, imaginant à la place du pantin qui dansait, toutes les petites filles qui auraient pu encore faire tourner leur robe joyeusement. Je ne vous en livre pas plus, c’est un splendide film, surprenant et à la fois d’une grande simplicité … et chaque personnage est intéressant à analyser…


A voir donc, et à méditer !


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