Strange Journey

La neige, c’est beau. Et c’est  tellement rare d’en avoir qu’il faut en profiter et remercier le réchauffement climatique de nous l’apporter. Et puis Paris sous la neige, c’est la classe. Tellement que ça me donnerait presque l’envie d’écouter des chants de Noël chantés par Color Me Bad avec Milli Vanilli aux refrains.

Par contre, pour les transports c’est une véritable plaie. Surtout quand on est en Angleterre et que l’on doit rejoindre Paris avant lundi. La communication d’Eurostar doit être l’une des pires choses qui existent en Europe.

L’année dernière, pour une raison qui ne vient plus à l’esprit, les trains ne partaient plus. Gare du Nord était limite en crise car nous, les passagers, n’avions eu aucune information viable. De même lors d’un contact téléphonique on nous conseillait de rappeler le lendemain.

Du coup, lorsqu’un nouveau problème arrive comme c’est le cas depuis 2-3 jours, j’ai la naïveté de croire que l’on va m’indiquer comment me débrouiller pour rentrer chez moi. Arrivé à la gare, aucune vraie information sauf que je dois échanger mes billets ou me faire rembourser. Quelques informations sur le net plus tard, je trouve le pourquoi du comment… Le tunnel est en fonction depuis plus de 15 ans et ils veulent nous faire croire qu’ils ne s’en étaient pas apperçu auparavant ?

Du coup, comment rejoindre Paris le plus rapidement ? Un voyage en train qui devait me prendre moins de 3 heures se transforment en un parcours du combattant qui aurait fait peur à Ulysse ou Hercule.

La première étape fut de trouver quel était le plus pratique. L’avion ? Sans doute mais ne connaissant pas l’état des pistes, je n’avais pas envie de me retrouver bloqué dans un aéroport et finir comme Tom Hanks dans The Terminal.

Les cars ne circulant pas ou alors très peu et pris d’assaut par une horde de gens voulant fuir la capitale anglaise comme si elle était infestée par des zombies, j’ai opté pour le ferry.

Le trajet Londres – Portsmouth s’est fait en train. Je n’avais qu’une seule référence des trains anglais et j’aurais préféré la garder. Se retrouver entouré de supporters de je-ne-sais-quelle-équipe complétement bourrés qui tentaient de draguer un groupe de filles de retour de shopping d’Oxford Street, il n’y a rien de pire. Essentiellement quand ça couvre le son de mes titres préférés du moment, même avec le volume poussé à fond.

Arrivés à Portsmouth, je dois attendre le ferry. Pas trop longtemps mais assez pour me dire que Portsmouth est une ville pourrie. Je ne l’ai pas visité mais rien à faire. Je ne l’aime pas. Les gens que j’ai vu avaient l’air d’abrutis. Les gens avec qui j’ai parlé étaient stupides. Même la grande tour semble faire tâche dans la ville. La prochaine fois que je prendrais le ferry (volontairement) je trouverais un moyen de visiter la ville uniquement dans le but de confirmer cet impression.

Le ferry ? C’était logique  d’y retrouver des français. J’adore les voyages en train, j’apprécie l’avion (sauf l’atterrisage qui me fout une peur bleue) mais j’ai du mal avec les transports maritimes car je n’arrive pas à lire sans avoir des envies de nausées. Envies qui deviennent plus grandes quand on sait que le curry mangé peu de temps avant d’embarquer était ignoble. Fuckin’ Portsmouth. Et puis la mer, ça me fait limite flipper la nuit.

Le reste du voyage fut totalement anecdotique une fois à St-Malo. L’achat du billet de train, l’attente de celui-ci et enfin l’arrivée à Paris qui s’est conclue par une glissade à la sortie du métro qui a transformé mon coude droit en un truc vert avec des reflets marrons et violet quand il a rencontré un mur et qui a évité au reste de mon corps de se retouver par terre.

Londres – Paris en 14h alors que je ne devais faire que 2h35…

Au moins, je vais me faire rembourser mes billets d’Eurostar en attendant l’année prochaine pour une autre galère…