Magazine Journal intime

Voler Aushwitz pour Noël…

Publié le 22 décembre 2009 par Martinpetit

Oui ça va mal en Pologne, c’est pas le Pérou économiquement mais voler Aushwitz? Faut être down.

Des objets sacrés pour moi il y en a peu.  Mais Aushwitz…

J’y suis entré à Aushwitz, pour en ressortir transformé 8 heures plus tard. Aushwitz est un musée, mais passer la fameuse entrée n’est pas comme regarder la Joconde ou admirer la tour Effel.  En arrivant, évidemment, on a cette impression de visiter un décor de cinéma.  Le lieu est intact, propre, que des touristes, des caméras en bandouillère et puis pas de nazis ni de squelettes poussant des chariots.  On entre dans Aushwitz comme dans un film, mais ensuite dans les baraques, la réalité reprend ses droits.  Partout les photos des déportés, avec leur visage amaigri, les regards inquiets, terrifiés, mais fiers aussi, une fierté froide, désespérée.  Puis de baraque en baraque on nous raconte la vie dans le camp, la vie c’est vite dit, on raconte la mort et la cruauté malade des tortionnaires.  Le nazi d’Aushwitz c’est le mystère absolu.

Derrière des vitres, les montagnes de cheveux, de prothèses, et les milliers de souliers d’enfants…Des souliers d’enfants…On voudrait oublier ou mettre en perspective les horreurs du XXème siècle, mais des tonnes de souliers d’enfants…La mesure de l’horreur.

J’ai vu des groupes d’ados ici rire de tout, mais pas à Aushwitz. Même les cons, ceux qui comme moi à leur âge suivent derrière la meute pour mieux en pousser des bonnes, sont bouleversés.  5 minutes à Aushwitz et on comprend déjà qu’on a les 2 pieds dans une fosse commune.  On a beau voir le poteau où l’on a pendu Eichman après la guerre, il n’y a aucun réconfort à savoir le bourreau puni.  Ça et lancer une pierre dans la mer pour se venger d’un tsunami…

J’ai eu une pensée pour les bandits qui ont volé l’écriteau, ils sont entrés de nuit, dans ce lieu, le plus lugubre au monde, en plein hiver polonais, entourés des tourelles et des clôtures de barbelés (anciennement électrifiées et où chaque jour des prisonniers se lançaient pour se donner la mort)….Si il y a une malédiction pour les pilleurs des tombeaux des phaarons, je ne donne pas cher de leur peau.

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