Je ne sais pas s'il vous est déjà arrivé de boire de la pisse?
Moi oui.
Et franchement, c'était délicieux.
Pourquoi je vous raconte ça? je ne sais pas bien, à dire vrai.
Pour être franc, je ne suis pas certain d'être un passionné
des pratiques sexuelles que l'on qualifiera pudiquement d'hors-normes, faute d'une meilleure dénomination.
J'ai toujours été assez sage dans ce domaine, peut-être même un peu vieille France, quoi que je n'ai jamais craché sur la sodomie.
Tiens, parlons-en.
Je me suis maintes fois écharpé avec certaines sur ce sujet qui mériterait à lui seul de longs développements, mais
on est sur Internet, bordel et je vais donc faire comme tout le monde : tailler Freud à la serpette. Le sujet c'est : peut-on parler de désir masculin et de désir féminin? La réponse est non.
(je vous avais prévenu : à la serpette)
Bon, allez, je me force et je développe un peu:
je ne crois pas le moins du monde qu'il y ait un désir féminin ou masculin, une sorte de grand formatage sous FAT32
du logiciel zigounette/pilou. Estelle aime se faire enculer; Rachel y est rétive. Betsabée avale. Judith pas. Moïse apprécie
modérément le doigt dans le cul quand on le suce. Saül adore. (oui on parle de "se connaître bibliquement" - je dégaine donc de la référence lourde - Corinthiens, lâchez vos comzzz - ah, les bites aux Corinthiens. Je Mégare, comme on dit en Crête)
je suis un garçon assez ouvert en fait. Et toujours prêt à réviser mon jugement.
J'ai longtemps cru que l'éjaculation faciale était une pratique toute droit issue de porno pour les nuls, émanation exclusive du souhait masculin de décharger en pleine gueule de sa compagne ou de la fille du soir avec un côté pas sain-sain. Jusqu'à réaliser que :
- c'est quand même assez excitant,
- il y a des filles que ça met dans des états pas possible - et qui en redemandent.
Mais j'avais dit que je causais sodomie.
Le mystère. l'orifice interdit. Chez moi, point de fascination à caractère dominateur. Point de volonté de faire en sorte que ma partenaire "l'ait dans le cul" au sens figuré mais au sens propre uniquement. Ca suffit à ma joie, tant que cela fait la sienne.
Et puis ce sont des sensations particulières.
(Accessoirement, et c'est aux filles que je m'adresse : lors d'une sodomie, la queue du garçon pénètre le cul de la fille avec un angle quelque peu étrange, inhabituel et excitant. Ca vaut vraiment le coup d'oeil)
En fait, je me relis: et j'étais parti pour vous causer de pisse.
Présentement, installé devant mon ordinateur à écrire ce texte, je ne me boirais pas volontiers
une bonne rasade d'urine, avec une petite clope pour faire glisser.
Tout est une question de contexte. J'étais très excité, tu étais très excitée. Ca faisait déjà un petit bout de temps qu'on baisait et encore plus qu'on se connaissait. J'étais venu sur toi, derrière toi, je t'avais prise par devant, par derrière, je t'avais léchée, tu m'avais sucé, le tout dans le désordre (un jour je vous expliquerai pourquoi je suis prêt à tuer
la première qui me parle de préliminaires - on est pas des diesel) et tu te trouvais sur moi, quand tu m'as dit que tu avais très envie de faire pipi et tu t'apprêtais naturellement à sortir du lit pour filer aux toilettes. Et j'ai du te dire qu'il faisait froid, que tu n'allais pas sortir de la chambre et presque sans mot dire et toute tremblante tu t'es rapprochée de moi, tu sexe frôlant bientôt mon visage, ma bouche.
Le premier jet. Léger. Wow. C'est délicieux. Tu en jouis. j'en redemande. Tu continues. Léger. Tu te vides. Tu jouis encore. J'avale tout.
Rien que d'y repenser, j'en ai des frissons.
Je savais que c'était quelque chose qui te tentais. J'avais envie de te faire plaisir sans savoir si ça me ferait plaisir en tant que tel mais je savais que, te faire plaisir me faisant plaisir, c'était bien parti. Je savais que tu n'y étais jamais parvenue et je le comprends: pisser sur quelqu'un et à fortiori dans sa bouche, euh, comment dire?
C'est sale. C'est pervers. C'est même dégueulasse.
Alors que je faisais une pause dans l'écriture de ce texte, je suis allé faire un tour sur des sites pornos, et j'ai vu des filles pisser sur des garçons ou d'autres filles, des garçons pisser sur des filles. J'ai trouvé ça répugnant. C'est filmé. C'est toc. Et c'est dégueulasse.
On dit que la pornographie, c'est l'érotisme des autres, ce qui n'est pas vrai. La pornographie, c'est surtout une industrie.
Je n'ai pas envie de vous dire que j'adore qu'on me pisse dessus ni que j'adore boire de la pisse. C'est faux. Je crois même que je trouve ça franchement sale et que je n'aime pas du tout ça.
je voulais juste dire que, ce soir là, à ce moment là, parce que c'était elle, parce que c'était moi, ce fut une expérience extraordinaire. Inoubliable.
Et que l'amour à ceci de vraiment merveilleux qu'il permet de transformer des faits bruts, sans portée érotique évidente, en moment magiques et en souvenirs fabuleux.
Alors aimez-vous les uns les autres, baisez tant que vous pourrez, sans vous demander JAMAIS si ce que vous êtes en train de faire est bien raisonnable, tant que vous en avez envie, que le plaisir est là et partagé. Il est toujours temps, si c'est désagréable, si c'est pas chouette, si ça devient moche, de dire stop. Encore faut-il être au lit avec LA bonne personne.
Etant entendu que cela reste entre nous, mais que si tout le monde faisait pareil, on aurait moins la tête aux bêtises et que le monde tournerait rond, c'était ma contribution au Sommet de Copenhague.