La vie duraille

Publié le 22 décembre 2009 par Yvesd

Dur-dur d’être usager du rail ces derniers temps. Faut vraiment avoir envie de sauver la planète en privilégiant les transports en commun pour renoncer à aller faire ses courses de Noël à Londres, chez Harrods et en jet privé comme d’hab.

Des Eurostars en rade sous la Manche au premier flocon, le RER A toujours en grève et une partie de stock-car qui tourne mal du côté de la gare d’Austerlitz et c’est tout de suite Waterloo dans les chemins de fer.

Sans parler des embouteillages aux abords des centres commerciaux façon départ en weekend de Pentecôte, du temps que le lundi était férié.

En fait Waterloo c’est peu dire : compte tenu du temps ça aurait plutôt des relents de Bérézina. On comprend que Sarko ait les boules et pas seulement celles qui décorent le sapin de Noël de l’Elysée.

Du coup chez « Restons Correct ! » et vu que l’équipage de notre Falcon 900 de fonction était en RTT, nous avons du nous résoudre à faire nos courses comme tout le monde à la Fnac de Parly2.

Franchement c’était pas drôle non plus et il a fallu jouer serré des coudes et fouiller grave les fonds de rayon pour ne pas ressortir avec le dernier Dan Brown ou la compil’ des greatest hits de Johnny…

Ce n’est pas qu’on cherche à se faire plaindre pour obtenir du rab de (vraie) galette-saucisse mais décidément, et pour pasticher le titre du célèbrissime hebdomadaire consacré aux transports ferroviaires, la vie est de plus duraille en banlieue ouest.

Les camarades de la SNCF ou de la RATP ont bien raison de faire grève régulièrement de temps à autres car, privatisation rampante des services publics et refroidissement climatique aidant, rien n’a vraiment changé pour eux depuis Zola.

A vapeur ou non le train c’est toujours la Bête Humaine, pour les usagers notamment…