Serait-ce l'année des Haïtiens ? Après Dany Laferrière, récompensé par le prix Médicis pour L'Enigme du retour (Grasset), c'est au tour de Lionel Trouillot, qui s'est vu remettre, lundi 16 novembre, le prix Wepler-Fondation La Poste pour son roman Yanvalou pour Charlie (Actes Sud). La mention spéciale du jury a été attribuée à Hélène Frappat pour son livre Par effraction (Editions Allia).
Dans Yanvalou pour Charlie, Lionel Trouillot prend pour personnage principal, Mathurin, un avocat cynique et dévoré d'ambition qui, pour se hisser du bon côté de l'existence, a effacé toute trace de son passé. Mais un jour, celui-ci se rappelle sous les traits de Charlie, un adolescent en cavale, venu lui demander son aide. A travers l'odyssée de ces deux êtres dans la désespérance, la misère des bidonvilles de Port-au-Prince, la pauvreté, l'humiliation, Lionel Trouillot livre un roman poignant sur toutes les formes de trahisons.
En douze années, le prix Wepler-Fondation la Poste a récompensé 23 auteurs, avec les deux récompenses du Prix, pour lequel le lauréat reçoit 10.000 euros et la mention spéciale, dotée de 3000 euros. Et cette année, le jury « a voulu redonner un peu de jeu à la machinerie littéraire en créant un appel d'air de la rive gauche vers la rive droite ».
« Dans un perpétuel esprit de curiosité, le Prix Wepler Fondation La Poste tente à sa façon de travailler les fatales lacunes d'une réception littéraire. Son ambition ? Défendre un point de vue sur la littérature qui place haut l'aventure verbale. »Yon gwo AYIBOBO pou ou men m zanmi m ki vizite lakou sa pou pwan nouvèl zanmi lakay ak lòt bò dlo.