Magazine Journal intime

Relations humaines

Publié le 14 décembre 2009 par Cassandre
Voilà un vaste sujet, quelque chose qui est loin d'être simple à gérer. Tout peut se passer fort bien, jusqu'au jour "où".
Je ne pense pas être une experte en la matière, j'ai un peu tendance à être du genre solitaire. Même si j'ai le contact facile, l'entretien d'une relation demande du travail et j'ai de moins en moins la patience ou la volonté pour le faire. C'est l'impression que je me donne.
En même temps, certains décrivent les relations humaines comme un pont qui doit être construit par chaque partie. Et des fois les îles sont trop éloignées pour que le pont tienne ou puisse simplement être construit. En clair, il s'agit d'un travail qui doit être fait de concert, sans qu'il y ai une des personnes impliquées qui se sente seule à faire tout le boulot, parce que tôt ou tard, ça s'écroulera.
Le fait que j'y mette moins de coeur à l'ouvrage que je me contente de "peu" parfois, tiens sans doute dans le fait que j'ai souvent été trahie dans le passé, et quand on l'est aussi par sa famille, y'a de quoi se poser des questions.
Quand on ne vire pas "parano"... tout simplement.
Je ne suis pas forcément quelqu'un de facile à vivre, j'ai mes opinions et les fait savoir, j'ai mes jours avec, et mes jours sans. Mais là, c'est comme tout le monde, il me semble.
Bref, il y a les amis, et il y a le boulot. Et là, à mon sens, les relations sont encore changées.
J'ai assez peu eu l'habitude de travailler vraiment en équipe. C'est arrivé et cela s'est relativement bien passé, sauf la fois où alors que j'étais administrateur réseaux/système, j'ai dû "dénoncer" le graphiste qui faisait des fausses factures au nom de la société et encaissait l'argent pour son compte... forcément ça fiche une mauvaise ambiance après. Et on m'a même "remercié" pour ça même si ce n'était pas la raison officielle. Comme quoi, être franche et directe ne paye pas toujours.
Au bureau, ça se passait bien et même très bien. Si l'on excepte le fantôme de l'employée que je remplace qui rôde toujours dans l'esprit de ma collègue. Difficile de passer derrière quelqu'un qui a si mauvaise réputation au sein d'une entreprise. Elle a laissé quelque chose, et puis je crois que ma collègue est peut être aussi un peu... rancunière ? Quoiqu'elle en dise.
Depuis 1 mois, l'ambiance est devenue "étrange", froide et complètement incompréhensible pour moi.
Ça a commencé avec une réunion technique informatique à laquelle ma collègue n'a pas été conviée. Je l'avais organisée et elle concernait, entre autres choses, les améliorations à apporter à notre logiciel de gestion commerciale. Je ne voyais aucun problème à ce qu'elle y assiste, mais le boss ne l'entendait pas ainsi.
La réunion finie, j'ai voulu lui faire un débriefing lors du repas qu'on prend en commun. Je la sentais déjà "froide", j'ai tenté un peu, mais bon les discussions où on me répond froidement et du bout des lèvres, ça a tendance à me rendre muette. Je me suis donc tue, et elle a filé aussitôt son repas englouti.
J'ai été malade, et la froideur a continué à mon retour. J'ai tenté une première explication qui a tourné sur le fait que j'étais de "mauvaise humeur depuis quelques temps".
En ayant été absente une semaine pour maladie et l'explication ayant eu lieu à peine le lendemain de mon retour, j'ai trouvé ça un peu raide. Mais ayant encore plus envie que la situation revienne à la normale, je me suis excusée et dis que je ferais plus attention à l'avenir, que je n'avais pas eu l'impression d'être de mauvaise humeur, mais bon.
L'ambiance est redevenue normale pendant quelques jours, et là, crac, rebelote, froide et distante.
J'ai laissé courir, pensant que c'était personnel. Mais c'était de pire en pire, elle ne me répondais même pas quand je lui parlais, même la politesse était oubliée (pas de merci si je lui apportait un fax qui était pour elle, me tournait le dos ostensiblement si je lui déposait un truc sur son bureau...). Et elle a même "oublié" de me dire qu'elle prenait un congé le lundi suivant, ce qui fait que quand le boss est arrivé, je suis passée pour une imbécile quand je lui ai dit que je croyais qu'elle l'avait prévenu qu'elle était malade, et que 10 min plus tard il découvre la demande de congés dans sa bannette.
On en a discuté, et de son côté, je n'aurais jamais aucun soutien vu qu'il ne veut surtout jamais être mêlé à des problèmes relationnels au sein du bureau... après on s'étonnera de ce que la situation se soit envenimée avec l'ancienne employée.
Il part en déplacement le mardi soir pour le reste de la semaine. Les fauves sont donc lâchés. Le mercredi soir, j'ai fini par lui dire d'un ton qui se voulait anodin "quand tu auras fini de me faire la tête, tu me préviendras". Elle a explosé en disant que c'était la meilleure que je lui parlais mal, que je lui manquait de respect et que sais-je encore.
J'ai dit "non". J'ai refusé cette fois-ci de m'écraser, on me la fait pas deux fois. Elle était même incapable de me citer un exemple concret  d'une fois où je lui aurais manqué de respect, quand je lui en ai demandé. Tout juste a-t-elle pu me dire que "Tiens, c'est Bidule" quand je lui passé un commercial n'était pas "correct". Peut-être dans le ton, je ne sais pas, mais je trouve ça un peu capilotracté. Idem pour un truc qu'elle m'avait demandé la semaine passée et que j'aurais eu l'air de "m'en foutre".
Le fait est que de demander à un tiers d'aller poser une question pour soi même à une administration est un peu étrange. Qu'on demande qui contacter et le numéro de téléphone, ça ok, mais de demander à une autre personne de poser la question pour soi, me parait bizarre. D'autant que du coup, la réponse que j'ai obtenu ne lui convenait pas... si je puis dire, "forcément" !
Et puis elle est partie "comme ça", sans que la conversation soit finie.
Le lendemain, j'ai cru que j'allais lui rentrer dans le lard de façon très peu diplomatique. Parce que la porte derrière mon bureau était encore ouverte alors que je lui avait déjà demandé de ne pas "aérer" de mon côté, mais du sien car ça me faisait froid (faut dire que les bureaux sont mal foutus, pas de fenêtres donc obligé de faire avec les portes qui sont toutes dans l'axe de mon bureau - vu que je fais l'accueil si des gens viennent, c'est logique dans un sens).
J'ai fermé cette fichue porte et je me suis tenue de m'énerver. J'allais pas lui donner ce plaisir. Je me suis tenue, et j'ai même joué la carte de la politesse toute la matinée, jusqu'à ce que finalement on arrive à parler.
Donc pour cette femme, quand il y a un problème sa solution est de "faire la gueule" parce qu'elle ne veut pas "rentrer dans le lard" des gens "comme ça".
Et elle attend comme ça que la personne à qui elle fait la gueule en arrive à comprendre pourquoi.
Je lui ai clairement dit que ça ne risquait pas d'arriver avec moi, que je suis pas devin (quand bien même j'y vois, et j'y vois même très bien ;-) ) et qu'une personne froide envers moi n'aura qu'une réponse froide en retour, et que ça ne fera jamais avancer le schmilblick (même si le schmilblick est un oeuf et qu'un oeuf ne fait pas de politique).
J'ai eu l'impression de faire la morale à une gamine de... 45 ans. Et je suis sûre que de son point de vue, c'est moi qui suis pas "nette". Un point partout, balle au centre.
Peut être que mon ton n'est pas toujours "souriant" au taf, mais je ne connais pas une seule personne qui n'adopte pas, à un moment ou un autre un ton un peu sec pour parler à un collègue : le téléphone qui sonne, l'urgence d'une situation, une mauvaise humeur passagère... n'importe quoi peut être à l'origine de cette sécheresse momentanée sans que ce soit néssairement un acte volontaire à l'encontre de la personne.
Si j'avais dû compter les fois où j'ai trouvé son propre ton sec, je n'aurais pas assez de mes dix doigts. Idem encore pour les commerciaux et même des fois le boss.
Nous sommes dans un contexte de travail, et nous ne sommes pas des amis, on travaille ensemble et parfois y'a des "ratés" oraux, et alors ?
L'important est de comprendre que ces ratés ne sont pas des visées personnelles !
Ce qui me laisse du coup un peu perplexe sur l'avenir. Car même si je ne me suis pas écrasée et que j'ai dit ce que j'avais à dire, quelque chose m'interpelle dans cette attitude.
La manipulation. Dans quel but, c'est ce que j'ignore, je pourrais sortir ma parano de son placard, mais je vais, pour l'instant, éviter.
Mais franchement, j'ai l'impression d'être dans une cours d'école, la situation me fait penser à celle où la personne que je remplace s'est retrouvée avant de craquer complètement et d'agir de façon inconsidérée.
Si l'on ajoute à cela que notre chef ne veut pas s'en méler, je crois que ça risque de devenir assez folklorique.
Et le plus déroutant c'est de ne pas comprendre le but de la manoeuvre, si but il y a.
A trois dans un bureau, et il y a quand même possibilité de tout fiche en l'air.
Incroyable mais vrai...
Alors que ça pourrait être si simple !!! Enfin... il me semble... ou je me trompe ?


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