La visite de Taïf, une leçon d’endurance

Publié le 16 décembre 2009 par Simpldespry

Nous sommes vers l’an 619..

Cela fait neuf ans que le Prophète (ç) annonçait et répétait le message d’Allah aux habitants de la Mecque, depuis qu’il avait été dévolu à sa mission. Seuls quelques 170 hommes et femmes s’étaient convertis à l’Islam.

En cette même année (appelé l’an de tristesse) le prophète venait de perdre sa femme Khadija et de son oncle Abou Tâlib qui, bien qu’il n’était pas converti à l’Islam, fut son plus grand soutien contre les supplices des Koraïchites.

Durant l’année qui suit, la persécution des infidèles s’intensifiât contre le Prophète et ses compagnons et maintenant, non seulement l’élite de la Mecque se mettait à le maltraiter, mais même les jeunes enfants s’y mettaient aussi. Cela est devenu insupportable

Il a donc décidé de se rendre à Taïf, seconde grande ville du Hedjaz où habitaient les Banou Sakif, un clan puissant par son nombre, dans l’espoir d’y obtenir un asile pour ses disciples.

En arrivant à Taïf, accompagné de son fils adoptif Zayd Ibn Hârithah, il rendit visite aux trois chefs de clan séparément, révéla à chacun d’eux le message d’Allah et leur demanda d’embrasser l’Islam. Non seulement ils refusèrent de l’écouter, mais ils le traitèrent avec orgueil.

Déçu de leur réponse, il décida de quitter la ville.

Cependant, au lieu de les laisser partir en paix, et de peur que cette visite ne puisse embrouiller leurs bonnes relations avec les mecquois, ils lâchèrent derrière eux les mauvais gamins du clan pour les lapider. Ils furent frappés de pierres au point que le corps du prophète était couvert de sang et ses souliers collés à ses pieds.

Quand ils furent éloignés de la ville, à l’abri de la populace, il pria ainsi :

« Ô mon Dieu, je me plains à Toi de ma faiblesse,de mon impuissance et du mépris que j’inspire aux gens.

Ô Toi, le plus clément des cléments! Tu es le Seigneur des affaiblis. A qui me confies-Tu? est-ce à ceux qui me détestent? Ou bien me laisses-Tu avec mes ennemis?

Si tu n’es pas fâchée contre moi alors je me soucie nullement de ce qui m’arrive, car pour moi Ton salut est plus vaste que tout.

Je cherche refuge auprès de la lumière de Ton Visage par laquelle Tu dissipes les ténèbres et redresse  les affaires de ce monde et celles de l’au delà.

Fais que jamais je ne doive encourir Ta colère ou que Tu ne sois mécontent de moi.

Je ne cherche que Te satisfaire et il n’y a ni force ni puissance si ce n’est en Toi

Aussitôt Allah lui envoya un ange. L’ange le salua et lui dit : « O Prophète d’Allah ! Je suis à ton service. Si tu le désires, je peux faire en sorte que ces montagnes qui surplombent la ville se rencontrent et écrasent tout sur leur passage. »
Le généreux Prophète (ç) lui dit ces quelques mots : « Même si ces personnes n’acceptent pas l’Islam, j’espère que, grâce à Allah, il y aura des gens de leur progéniture qui adoreront Allah et Le serviront»

Et il avait vu juste!

Réflexion n°: 254

Si Mohammad (ç) était un imposteur, pour quelle raison du monde aurait-il pu endurer ces calvaires?

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