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C'est quand je suis faible, que je suis ... catholique.

Publié le 26 décembre 2009 par Perceval

Il serait courant de dire, que face à l’adversité : " nous, les chrétiens, nous aurions quelque chose en plus…" : la Foi ..


Si ce ‘quelque chose en plus’ évoque une force ; cela ne saute pas aux yeux… Ce serait plutôt de l’ordre de la méthode Coué.


Si je reprends le problème au départ : face à la question existentielle, certaines personnes que je côtoient me semblent mieux armées, plus efficaces, plus exemplaires , plus humaines, que moi : le catho.


« Ne jugez pas ! ». Je ne juge pas : je ne sais pas le pourquoi du ‘ Bien ‘ dont je suis le témoin. J’admire ce ‘ Bien ‘.
Je sais que je ne peux m’y inscrire, qu’à la condition déjà d’y trouver un sens, pour n’y pas affronter l’absurde… Ensuite c'est encore plus complexe, au moins autant que les sentiments en bien et en mal, décrits au travers les affres des personnages de Dostoïevski  !

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Il y a ceux qui pratiquent ‘ Matthieu 25 ‘ (1), sans connaître le Christ … !

La Vie, l’Homme, sont-ils si grands qu’ils dépassent l’espérance d’un univers qui n’aurait-pas été fait pour eux ?


Et, il y a ceux qui n’ont pour raison que l’espérance de ce qui adviendra.
Le Soi, l’Eveil, le Royaume ne sont réels que dans l’évocation du Maître. C’est parce que je connais ma faiblesse, que je me mets à l’école du maître. J’ai besoin d’un maître, qui vient me chercher là où je suis.
C’est ma faiblesse, qui me fait chrétien.
C’est ma très grande faiblesse qui me fait catholique. 

"J'aime notre époque, parce qu'elle nous force à choisir, entre la puissance de l'homme et la faiblesse de Dieu".
Gustave THIBON, in Aux ailes de la lettre. 


«Dieu est faible et sans puissance dans le monde et c’est exactement le moyen, et le seul, par lequel il peut être avec nous et qu’il peut nous aider. Selon Matthieu 8.17 «il a pris nos infirmités et il s’est chargé de nos maladies», il est clair comme de l’eau de roche que ce n’est pas par sa toute-puissance que le Christ nous aide, mais par sa faiblesse et sa souffrance…seul un Dieu qui souffre peut venir à l’aide» (Bonhoeffer, 1953, p.164).
(1) 35 Car j'avais faim, et vous m'avez donné à manger; j'avais soif, et vous m'avez donné à boire; j'étais un étranger, et vous m'avez accueilli;
36 j'étais nu, et vous m'avez habillé; j'étais malade, et vous m'avez visité; j'étais en prison, et vous êtes venus jusqu'à moi!’


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