n°7 : Depeche Mode - I feel loved (2001)
Depeche Mode, avant 2001, cela m'évoquait vaguement les 80's et uniquement deux ou trois chansons : I just can't get enough, Personal Jesus, Enjoy the silence... En gros les quelques-uns qu'on entend encore à la radio quand la programmation essaye de nous faire croire que le mainstream 80's n'est pas complètement ringard à force d'avoir été entendu partout et d'être dansé dans les bouates presque trente ans plus tard (oui, Indochine, c'est toi que je regarde). Donc pas le comble de la modernité à mes yeux, quoi.
Et pis il y a eu l'album Exciter, en 2001, en plein dans ma période de coma devant MTV, même pas un come back (leur dernier album remontait à 97), juste un album de plus dans la carrière rock électro synthé new wave du groupe, finalement très cohérent à travers les années. Mais pas tant que ça, puisque les fans seront surpris par cet album, en rupture d'ambiance et d'esprit avec ceux de la période très sombre traversée parle groupe pendant les 90's (drogues, tensions, succès moindre, tentative de suicide de Dave Gahan) : en fait, ce sont plutôt les autres, les non-fans, qui redécouvrent Depeche Mode à l'occasion de l'album Exciter, porté par des mélodies aériennes et des notes plus graves que jamais dans la voix de Gahan.
Les sinegueules s'enchaînent tranquillement : Dream On, I feel loved, Freelove, Goodnight lovers... Mais je retiens I feel loved, plutôt qu'un autre, probablement parce que j'ai dû l'écouter 8429 fois dans ma wature et parce qu'il me donne envie de transpirer et de faire des cochonneries dans les toilettes d'une bouate de nuit glauque. Je suis parfois bizarre.