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Le mardi matin et le vendredi matin à Hénin-Beaumont se tient un grand marché dans toute la ville. Des dizaines et des dizaines de marchands offrant aux visiteurs des tas de produits différents, allant de l’alimentaire, au textile, en passant par le gadget, la vaisselle, le cosmétique… Les vendeurs de fruits et légumes vantent, à gorges déployées, le prix imbattable de leurs énormes choux-fleurs.
Et le matin du mardi 1 Décembre 2009, quand j’étais chez mes grands-parents, à Hénin-Beaumont donc pour ceux qui ne suivraient pas, j’ai suivi avec enthousiasme Mamie dans les rues héninoises pour profiter du marché où j’étais allée plusieurs fois, quand j’étais plus ou moins jeune.
Tout y était vivant, appétissant. Le froid, on l’oubliait très vite. Et pour réchauffer les corps, des marchands de boissons chaudes déambulaient entre les stands.
Mais avant d’éventuellement faire des affaires sur le marché, nous nous sommes dirigées vers l’église Saint-Martin que nous n’avions pas pu visiter la veille car les portes étaient fermées. La forme et le volume de l’église m’avaient toujours impressionnée… il était temps, avec mes yeux d’aujourd’hui passionnés par les splendeurs de notre patrimoine, que je m’intéresse de plus près à l’édifice.
D’après quelques furtives recherches sur la toile, il semblerait qu’il eut tout d’abord une chapelle vers 360, édifiée par Saint Martin, reconstruite en 668, détruite en 881, reconstruite à nouveau en 1040, incendiée, et encore reconstruite, classée monument historique en 1827 puis détruite encore une fois lors de la première guerre mondiale. Cette incessante valse entre reconstructions et destructions ne semblent pas avoir empêchés les populations de redonner vie à leur édifice. Ce que je ne sais pas, c’est si tout cela se déroulait au même endroit que l’actuelle église… Le site de la ville consacre une page à cette chapelle primitive et ses reconstructions et une page bien distincte à l’église actuelle, d’où mon doute grandissant.
L’église Saint-Martin que je connais aujourd’hui est dite « reconstruite » en 1929 par l’architecte Boutterin. Il lui offre une esthétique tout à fait particulière avec un grand Dôme en coupole très surprenant, une longue nef et d’immenses colonnes, de grands vitraux colorés et un maitre autel de la plus grande modestie. Quelques stalles en bois argentées sont présentes ainsi que pas moins de huit autels de marbres… En y entrant, on aperçoit quelques frises et peintures, ici ou là.
Mais à première vue, l’église se délabre considérablement. Les vitraux, brisés par endroits, permettent aux volatiles d’entrer impunément et de souiller l’intérieur. Les murs tombent en ruine et l’extérieur est tout simplement sali par la pollution urbaine.
En Mai 2003, l’église classée monument historique, est l’objet d’un projet de rénovation. 6 ans plus tard, d’après ma grand-mère, ça n’a pas vraiment changé. Il est dommage de laisser tomber un ruine un édifice qui a un potentiel touristique évident rien que par son esthétisme original. En somme, l’église Saint-Martin, même loin de toutes croyances religieuses (ce qui est mon cas, je ne suis pas croyante mais j’aime admirer ce genre d’édifice), pourrait être un facteur d’économie locale. Rénovée, elle serait un véritable atout pour la ville. Mais le problème est toujours le même, il faut trouver les fonds… il y a peut être quelques riches mécènes prêts à aider à la rénovation ?
Après cette intéressante visite de l’église, nous avons acheté un chou-fleur à un euro sur le marché…bien contentes de notre petite promenade matinale divertissante !