Encore une année qui passe, un cycle, des disparitions, des venus, des événements, des peurs, des rires, des pleurs, des espoirs brisés, des peines affligées, des croyances rompues, des histoires créées, d'autres détruites, des routes croisées, des chemins traversés, des villes transformées, un monde qui évolue.
Cette fin d'année, je la vis de mon coté avec un goût d'amertume qui fait tâche à mon optimisme légendaire, optimisme parfois dérangeant aux dires d'un ami, les gens n'aiment pas ceux qui voient la vie autrement, mais cette vision n'est plus aussi claire en ces temps, n'est plus aussi rose, aussi fluide et évidente, surtout quand il s'agit d'un départ, et le départ en soi même est une perte, une calamité, un manque qui ne seras jamais comblé.
Cette année a été gorgée de départs, de beaucoup beaucoup d'anciens, comme on les appelle dans d’autres langues, ces vieilles personnes qui enrichissent le monde avec leur présence, et quand ces raconteurs d'histoire, ces témoins de passé partent, on se sent du coup plus vieux soi même, un peu plus désarmé, plus exposé, ne pouvant plus s'appuyer sur les conseils de ceux qui ont appris à affronter le destin, et vivre avec.
cette année m'étais aussi marquée par une autre forme d'adieu, c'est quand on quitte des personnes avec qui on a partagé un bon bout de sa vie, qu'on voyait plus que sa famille, qu'on savait les secrets, à qui on a apaisé les douleurs, soulagé les souffrances, et avec qui on a rit au éclats car la vie veut qu'on suit un autre chemin, qu'on change de cap, et puis chaque retrouvaille réveille les souvenirs, des anecdotes, des bouts de vie dûment partagés.
Et comme le veut la coutume, car désormais c'est une coutume, un autre type de départ s'impose de lui même, des personnes en qui vous pariez toute votre confiance, avec qui vous bâtissez des châteaux de sable, et qui sont partis beaucoup plus vite, avant même que ses châteaux imaginaires ne prennent forme dans la tête, et vous me direz tant mieux, mais qui sait à la fin…
J’ai vu des amours qu'on croyait indestructibles fondre et s'envoler en un clin d'œil, du coup ça te fait revoir ton idée de toute cette notion, serait-elle imaginaire ? Doit-on croire qu'elle a fait son chemin et qu'elle fait partie d'une époque qui n'est plus? Doit-on la ranger dans un tiroir tout au fond de sa tête ?
En cette années j'ai rencontré plusieurs nouvelles personnes, de nouvelles manières de penser, de voir les choses, j'ai revu des personnes perdues de vue, et j'ai apprécié cette surprise de découvrir qu'ils ne sont plus les mêmes, qu'ils vous apportent une nouvelle vision d'eux, mais le souvenir qui vous est lié un certain temps demeure toujours là, du coup vous vous sentez plus proche.
J'ai décidé d'enterrer à ma vision aquarelle de la vie sans renoncer à mes couleurs, et puis oui je ne peux cesser de croire que le bien existe dans ce monde, quitte à ne rien recevoir, rien gagner, il y aura toujours à aider, donner, y aura toujours ces autres pour qui t'es indispensable, qui en l'espace de quelques instants tu peux leur illuminer le monde, qui avec de simple caresse, tu peux leur faire croire encore à la beauté de la vie, une vie belle en faite, mais il y a cette brume qui la gâche, une brume qui finira par se dissiper, peut être.
Mais mes rêves à yeux ouverts persistent, et je suis certaine que je ne suis pas la seule à les partager, me poussent à toujours croire, à s'accrocher, à positiver, à se moquer des dérisions du destin, à sourire quelque soit les circonstances et à substituer, car la vie ne serait-elle pas enfin qu'une suite de substitutions, on enterre ce qui nous blesse, on remplace par ce qui enrichit, c'est mieux que des rester inerte et de regarder les autres avancer et se retrouver à la fin tt seul.
Cette année je me trouve accroché à mon échelle imaginaire, encore, j'ai bien monté des marches, j'ai peut être aperçu la brèche de loin, j'ai dit bien peut être car je la vois encore flou, mais l'espoir y est.
Je tiens à dire à mes familles et mes amies je vous aime, on le leur dit jamais assez, je tiens également à remercier ces personnages virtuels qui font désormais partie de note vie de tous les jours, avec qui on interagit et on s'envoi des baiser imaginaires et ce, sans pour autant les voir, les sentir, les effleurer, chose ne croyant jamais qu’elle pouvait m'arriver, les nouveaux moyens de communications nous mettent face à des personnages extraordinaires que peut être l’écran cache bien leur défauts mais le moment de conversation et les quelques instants de partage les rendent très précieux.
Pour l'année prochaine j’attends beaucoup de nouveaux venus, beaucoup de petits êtres qui vont venir au monde et que j'aime déjà sans les connaitre, j’attends toujours à ce que dieu exauce les vœux, mes voeux, les vôtres, et de ceux qui ont en le plus besoin, et puis puisse tous les murs qui existent, qui séparent, qui éloignent et qui témoignent de la cruauté des hommes disparaître.
2010 est année ronde, puisse-telle être aussi généreuse, affectueuse et tendre comme elle en a l’air, je vous la souhaite tous, bonne année.