Ça y est, nous avons passé notre premier Noël en Espagne (jusque là nous étions toujours rentrés en France). La famille s’est déplacée en masse, nous étions 11, grâce en particulier a M. & J. et leur nombreuse descendance.
Quoi de particulier aux Noëls Espagnol? Outre le menu local (Calamar et tellines de la playa à la plancha pour démarrer suivi d’huevos revueltos con foie (gras) le 24 et la Paella Valenciana le 25), il y a quelques différences notables. En premier lieu, en Espagne, ce sont les Rois Mages qui apportent les cadeaux donc le Père Noël n’est pas surchargé. Du coup la folie de Noël coté commerce continue avec tous les magasins ouverts dimanche dernier. Ensuite, le plaisir (esthétique en ce qui me concerne) de voir les vitres en marbre de la cathédrale éclairées de l’intérieur par la messe de minuit.
Les champs d’orangers ressemblent à un parterre d’arbres de Noël avec leurs gros fruits bien murs. Incidemment, hier soir j’ai trouvé une référence aux oranges locales dans ‘La Prisonnière’: ‘La Valence, la belle Valence, la fraîche orange’ crie une marchande de fruits sous les fenêtres du narrateur. (il faut progresser jusqu’à la p116 du Veme tome de ‘A la Recherche du temps perdu’ pour lire cette phrase, c’est amusant que j’ en sois arrivé là en pleine saison des oranges. Pour joindre la pratique à la littérature, cet après midi nous sommes allé en cueillir chez nos amis les M.
Enfin, et ça n’a rien a voir, je viens de démarrer un nouveau morceau au Piano ce matin, d’Erik Satie: ‘Profiter de ce qu’il a des cors aux pieds pour lui prendre son cerceau’ ça ne s’invente pas! Deux commentaires du compositeur dans la partition: ‘Si le Bon Dieu voit cela il sera furieux’ et deux lignes plus bas: ‘C’est une chose qu’il ne faut jamais faire a moins qu’on ne vous le dise’.