C'est comme en 2009, comme avant
J'ai beau mes yeux inquiets écarquillés
N'ont soufflé, salutaires, aucuns vents.
Et aujourd'hui encore je me demande...
Des résolutions, en ai-je vraiment?
Si je pouvais, oui, croyez-moi
J'effacerais la détresse de l'enfant
Qui voit mourir son père à Gaza.
Je n'oublierais pas tous les autres
Qui meurent de trop pleurer
A force d'être méprisés des hommes,
Et de l'histoire qui les a enterrés.
Je fleurirais tous les chemins,
Pour que les mères inquiètes
Ne se blessent plus aux mains
En ramassant les cœurs en miette.
J'inonderais le monde autour
De larmes de paix et de joie,
Afin que, oui pour toujours
Elles se gravent dans les mémoires!
Je tendrais la joue avec espoir
A ceux qui veulent l'effleurer
Car une caresse vaut bien je crois,
Qu'on n'ait plus peur de la donner.
Si je pouvais, oui, pas de doute,
J'utiliserais toute la force de l'amour
A rapprocher ces êtres en déroute,
Qui se trompent sans cesse de route.
Si j'étais une fée très puissante
J'offrirais ma baguette enchantée
A cette terre abîmée avec talent
Pour la voir retrouver sa dignité.
Mais aussi irréalistes soient-elles
Toutes les résolutions du poète
Contiennent, cela est vérité,
L'illusion de la liberté.
Et c'est quand tous les mots posés
Convergeront vers la même pensée
Que nos plumes, mes frères,
Réaliseront tous nos rêves.