Magazine Humeur

Les vaccins

Publié le 04 janvier 2010 par Persee

Première polémique de l'année! Les vaccins.
Il nous en reste des tonnes.
Maintenant que le résultat s'offre à nous, chacun y va de sa critique.
Le parti socialiste, comme à son habitude depuis qu'il n'est plus au pouvoir, dit que ce n'est pas ça qu'il fallait faire, sans dire ce qu'il aurait fallu faire. Sans doute aurait-il envisagé la solution qu'il a adopté pour le sang contaminé. Ne rien faire, et dire "responsable, mais pas coupable".
François Bayrou, toujours très respectueux de l'argent public, aurait voulu que la vaccination soit pratiquée par les médecins, et que le surplus soit donné aux pays pauvres. Même s'il n'y avait pas eu plus de personnes volontaires pour être vacciné, 5 millions de consultation chez le médecin, cela aurait coûté 110 millions d'euro supplémentaires à une sécurité sociale déjà bien malade. Quant à les donner aux pays pauvres... je ne pense pas qu'ils furent nombreux à aller visiter le Mexique cet été. Leur problème, c'est la famine, pas la grippe A. Ajoutez à cela la corruption qui vérole ces pays (s'ils sont pauvres, ce n'est pas par hasard), il y a fort à parier que ces doses de vaccin se seraient retrouvés sur les rayons des pharmacies à un prix inaccessible au peuple.
Le gouvernement a surestimé le fléau. Bon! mais s'il n'avait pas fait ça, peut-être qu'il y aurait eu une grave épidémie. Cette campagne a aussi eu du bon. On a dit aux gens qu'il fallait se laver les mains. Vous avez remarqué? en cette période de brassage de la population, avec moult bises et poignées de mains, nous n'avons pas eu, pour la première fois, d'épidémie de gastro.
Si le gouvernement n'avait pas fait ça, le nombre de morts aurait été en première page des journaux, la justice serait saisie.
Mais c'est vrai que la communication a été en dessous de tout. Il n'a pas été tenu compte de la bêtise humaine.
Voilà ce qu'il aurait fallu faire:
1- Dire qu'une épidémie grave se prépare, le vaccin existe, il sera vendu en pharmacie, mais pas remboursé.
Levé de bouclier. Les plus démunis sont encore les moins favorisé. Les partis d'opposition réclamant la gratuité à grand renfort de déclarations à la télévision.
2- Cédant à la pression, le gouvernement décide le remboursement desdits vaccins. Mais la charge étant trop importante, il envisage une augmentation des cotisations sociales.
Nouvelle levée de bouclier.
3- Cédant à nouveau à la pression, le gouvernement décide de vacciner gratuitement dans des gymnases.
Et tout le monde est content (sauf les médecins lol).
Mais la cause réelle de la polémique n'est pas là. Ce qui gêne le petit peuple, c'est que l'industrie de la santé a gagné de l'argent. Honte suprême. Tout le monde réclame toujours plus d'argent, mais que pour lui. Les autres, c'est pas bien. Les laboratoires pharmaceutiques doivent trouver de nouveaux médicaments, concevoir et fabriquer des millions de vaccins en quelques semaines si une épidémie pointe le bout de son nez, mais sans argent. Avec des chercheurs bénévoles, ou des esclaves. Mais surtout, qu'ils ne gagnent pas d'argent.


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