Maintenant avant de commencer un livre, je ne lis plus la quatrième de couverture. Combien de fois, ces lignes censées donner envie, résumaient l’histoire, son dénouement ou l’étriquaient. La lecture en devenait fade, elle perdait même de son charme et de son attrait.
Je lis comme je vais à l’aventure … sans rien savoir. Il arrive que je sois déçue ou alors que je découvre une lecture magnifique et que la magie opère.
Avec « la double vie d’Anna Song », je suis allée de surprise en surprise. Un roman où l’on découvre comment un enfant puis un homme va construire toute sa vie, autour, et pour une seule et même personne.
Anna s’adonne au piano, sans retenue, entière comme l’on se donne en amour. Lui, il l’aime, il la vénère autant que l’histoire de la famille d’Anna. Même les années qui passent et l’éloignement ne viendront pas à bout de cet amour unique. Au contraire, son amour, trop puissant et trop possessif, va devenir irraisonné, démesuré. Un amour qui bascule dans la folie de s’approprier la vie de l’autre.
Etourdie, stupéfaire par la double vie d’Anna, j’ai encore à l’esprit les paysages du Vietnam et cette musique omniprésente jouée au piano…