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Tazounette is back

Publié le 05 janvier 2010 par Tazounette


retour du jedi
Comme le dis l’adage, « nécessité faisant loi », me voilà de retour.

Je ne connais pas encore les modalités de la reprise de mes pages, je ne sais pas encore à quel rythme apparaîtront mes billets, mais voilà, il se trouve que lorsqu’on a un endroit où l’on a mis tellement de soi, on ne peut pas en créer un autre et espérer trouver la même aisance et le même « confort ».

Ces deux mois de pause m’ont permis d’exercer mon écriture autrement. Je me suis amusée, j’ai appris à connaître ma plume. J’ai eu parfois de l’aisance et parfois de grandes difficultés à sortir des textes. Mais dans l’ensemble je dois reconnaître que ça ne m’aide pas vraiment pour mon projet final. Encore une fois, je me borne aux textes courts. Je me rends compte qu’une fois une consigne digérée, j’en sors quelque chose.

Je dois reconnaître qu’il me faut aller au-delà. Bien au-delà. Il me faut tenter le long terme. La mise en place d’une intrigue, de péripéties, l’authenticité et la profondeur qui font que des personnages vont fonctionner dans la durée, et tout cela ne se trouve pas dans l’élaboration de petits textes que je ponds régulièrement, au rythme des défis hebdomadaires.

Je suis hantée par la lecture audio du roman « Ensemble, c’est tout ! ». Non pas que l’histoire soit fantastique. Non pas que l’intrigue soit haletante… Tout part des personnages ! Et cette densité que prennent les événements qui sous-tendent le moment de leur vie pris dans le récit, me subjugue. Tant d’émotions, tant de profondeur, tant d’authenticité, tant de vérité qu’on croirait simplement qu’il suffit de tendre la main, de fermer les yeux pour enfin pouvoir les toucher. Cette équipe de bras cassés que la vie réunit et qui leur permet d’un seul coup de ne plus la voir sous le même angle, de ne plus la ressentir de la même manière, leur permettant quelque part d’ancrer leurs racines pour enfin naître au monde.

Je pense qu’il en est de même des « Yeux jaunes des crocodiles » et sa suite « La valse lente des tortues » ou « l’élégance du hérisson ». La densité vient des personnages. Il faut croire que les livres qui me touchent partent toujours de personnages savamment construits, dont les vies sont bourrées d’épreuves dont ils parviennent à se sortir par le seul miracle d’une humanité dont ils ne se savaient pas porteur et qui agit malgré eux, parce qu’ils sont ainsi.

C’est ce que Stendhal appelait les « happy few », ces « belles personnes » qui peuplent le monde et qui ont la discrétion de ne même pas en avoir conscience, qui rayonnent par leur façon d’être au monde. Je sais que c’est cela que j’aimerais créer. Non pas pour plagier des auteurs que j’admire, mais pour parvenir à rendre ce qui me touche tant à l’intérieur. Et parvenir à restituer cette foi que j’ai dans l’être humain. Je sais, dit comme ça, ça fait pompeux, presque dégoulinant. Mais c’est ainsi. C’est toujours dans les accès d’humanité que naissent mes émotions, et je sais que c’est la base même de ce qui me fait écrire.

Pourquoi reprendre ces pages ? Parce que je pense que je ne vais pas tarder à oser écrire sur du long terme. Un nombre de pages conséquent. Tenter de créer des personnages à faire évoluer dans la durée. Tenter de leur inventer une vie passée, une vie en cours et une « destinée ». Sans forcément savoir dès le départ où je veux les mener. C’est à cela que je vais m’atteler les mois qui viennent. Et je sais que pour ce faire, il me faut cette soupape de sécurité. Ces pages bien à moi, où je peux m’égosiller sur mon quotidien sans mon amoureux, cette vie de maman solo pendant les 5 jours maudits de la semaine, l’hiver belge qui est si interminable, où je pourrais m’égosiller sur cette putain d’inspiration qui joue avec mes nerfs, parler de mon boulot toujours aussi pourri mais qui remplit si bien nos poches. Bref, reprendre mes blablas, tout en ne m’éparpillant pas dans des textes courts alors que je sais que mon envie est de faire du long.

Si ça ne ressemble pas à une jolie résolution pour 2010, je m’y connais pas !!!

;o)

Je travaille toujours avec ma coach sur l’écriture et ses mystères. J’avance à petits pas. Tout ce que je sais c’est que je dois me lancer et me jeter à l’eau une bonne fois pour toutes et arrêter de faire des blablas et des promesses pour toujours remettre à plus tard ce qui couve si bien là, en dedans de moi.

Je vais aussi faire le vide dans les archives. Mon passé est digéré, expliqué, compris. Le livre en est refermé, j’ai l’envie de dépoussiérer et retirer mes vieux billets qui parlent de tant de choses auxquelles je n’adhère plus et qui ne nourrissent plus la Tazounette d’aujourd’hui. Je vais donc trier, comme une fourmi et ne laisser que ce qui me correspond toujours. Tant pis pour ceux qui prendront en cours, la remontée vers les débuts sera moins longue.

Je pense créer des pages annexes pour livrer des textes, ceux que je présente à des concours littéraires, ceux que j’aime, sûrement en rappatrier quelques uns de mon blog transitoire entre le mien et le mien.

Je vous souhaite une très bonne année 2010, à vous tous qui m'avez manqué !


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