Nous étions près de leur ferme, à elle et son amoureux, près d’Ancenis. Alors en revenant, j’ai bu, juste pour le plaisir de me rappeler le séjour, un thé aux allures tibétaines…
J’ai pris du lait cru et entier de leurs belles vaches, du beurre demi-sel et un thé noir comme il faut (ici un Pu’er compressé de 2006 Shu cha de « Terre de chine »).
Autant avec le temps, ma propension a aimé le lait s’est réduite à presque néant, autant ce lait là est savouré. Est-ce les papilles plus en éveil, cette impression aussi d’une offrande de la part de mon amie ? Ce lait d’hiver entier est délicieux. Est-ce aussi parce que maintenant je sais y lire le geste derrière le liquide blanc et opaque. Geste de la machine pour les traites de 7h et 18h, mais aussi les miens, doucement amenés près d’une vache au très bon tempérament et aux pies faciles. Est-ce aussi cette impression de découvrir de manière fugace ces foins secs, séchés par leurs soins, dans les arômes du lait ? J’ai ressorti pour l’occasion mon contenant à crème venant de suisse dont je n’ai jamais su quoi faire et pourtant si beau avec sa marmotte et son edelweiss… et les vache, veau et bœuf du lutin.
Bien sûr, depuis notre retour, c’est mon petit-déjeuner ! Un thé « tibétain » et quelque fois c’est un thé noir cingalais qui accompagne le lait et le beurre…:
soit pour deux bols en bois : 1/4 litre d'eau, 1/8 litre de lait entier, 10 grammes de beurre demi-sel, 7 à 8 grammes de thé noir en brique. Faites infuser le thé dans l'eau jusqu'à frémissement, rajoutez le lait et laissez frémir 3 ou 4 minutes. En sortant du feu, incorporez le beurre et fouettez le mélange. Passez le et servez chaud!
Mon Pu’er impérial 4 ans d’âge de « La route du thé » fut de sortie. L’odeur du thé est différente, en fait : plus de sellerie et d’écurie. Mais le goût me ramène à la terre, bien riche.