On peut penser que les fêtes de fin d’année se terminent par le réveillon de la Saint Sylvestre. La logique implacable de la sémantique alliée à celle du calendrier tendrait à confirmer cette notion. Il faut cependant nuancer le propos. Fin des festivités, oui. Mais il reste à régler les dégâts collatéraux…
Si les préparatifs prennent des heures, jours voire semaines dans la joie et la bonne humeur (il faut bien ça pour décorer les maisons, habiller les sapins, préparer les cadeaux, gaver les oies et plumer les chapons), il ne faut pas oublier le temps de démontage. La fête est finie, les cousins de province ont retrouvé leurs pénates, l’école a repris, les soldes (aargh !!!) commencent et on essaie de tenir la longue liste des bonnes résolutions.
Question gastronomie, la galette a achevé les effets du régime vainement entrepris en prévision des repas pantagruéliens. Frangipane, pommes, chocolat, pistache-griottes (goûtée cette année, une tuerie…), brioche, autant de raisons de se fâcher définitivement avec le pèse-personne. Mais l’invité spécial des festivités, celui qui cristallise toute l’attention doit désormais laisser sa place. Et c’est là que se pose l’ultime et plus que jamais épineuse question de l’avenir du sapin.
Certains parcs municipaux proposent de les déposer pour les recycler en pseudo compost naturel. On peut aussi, moyennant un outillage validé par l’ONF, soigneusement débiter l’arbre et le transporter dans des sacs vers une accueillante déchetterie. Pour ce qui est de procéder à l’évacuation définitive, j’ose conseiller une pratique peu conventionnelle mais efficace, validée par de nombreuses années de pratique. Plutôt que de transformer les couloirs de l’immeuble en une pinède digne de la presqu’île de Gien, la méthode Lady P. consiste à balancer le sapin par la fenêtre. Nooon, ne faites pas de gros yeux du genre «ça y est, elle cherche à embrocher ses voisins». Il convient évidemment de s’assurer de la participation d’un complice (merci Enzo !), histoire de sécuriser le périmètre, récupérer le l’OVNI au vol et le déposer près d’un «point de ramassage». Je précise cependant qu’évidemment cette méthode est totalement interdite et ne peut être pratiquée que nuitamment. Mais nous sommes entre nous, personne ne dira rien…
Vous aurez sans doute compris que l’opération s’est déroulée sans encombre ce week end et je peux désormais commencer à réfléchir à la meilleure méthode pour cacher des œufs de Pâques en appartement.