Ah oui, tout d'abord, je voulais vous dire que, désormais, et sauf si je n'en ai plus envie, parce que je change d'avis si je veux, je sacrifierai à la mode de la photo en entête du billet, censée illustrer le propos du posteur. Je trouvais ça un peu "convenu" et "à la mode", mais après m'en être entretenu avec plusieurs internautes, ceux-ci m'ont assuré qu'un texte sans images, c'est un peu triste. C'est comme si on avait une BD sans dessin, quoi... Bon, bon, je comprends, j'entends, et je décide conséquemment. Donc, voilà. Déjà que j'ai réussi, jusque là, à résister à la mode consistant à poster un billet avec des tas de mots clés dedans, comme "Grippe A H1N1, Miss Paris nue, attentat Barack Obama (bonjour Echelon), etc..", il ne faut pas non plus trop m'en demander, hein !
Je voudrais également vous présenter mes plus plates excuses pour le ton un peu pleurnichard de ce billet, je vous jure que je ne recommencerai plus. D'un autre côté, en bon fieffé menteur que je suis, je suis parfaitement capable de recommencer quand même.
Alors, votre ventre encore plus tendu que d'habitude, votre gueule de bois persistante, et la boite de guronzan sur la table de nuit ne vous auront pas laissé la liberté d'oublier que, ces temps-ci, c'étaient les fêtes. A cette occasion, chacun s'est fait des petits cadeaux de circonstance, qui un flacon de parfum, qui du vin, qui une composition florale en plastique à mettre dans la poubelle la plus proche (en général, c'est le cadeau que font les grand-mères moches et poilues à leurs petites filles, jeunes et jolies, pour les punir d'être insolemment mignonnes et d'avoir la vie devant elles. Les grand-mères sont le plus souvent des peaux de vaches, on oublie trop souvent de le rappeler).
J'ai, bien entendu, été gâté comme, je l'espère, vous tous, mais j'ai également eu , en sus, d'autres cadeaux.
En premier lieu, vous devez savoir que j'ai un avocat. Oui m'sieurs dames ! Un avocat. Certains ont la gangrène gazeuse, d'autres ont un château en Espagne ou une reproduction de la Joconde en puzzle 5000 pièces accrochée au mur du salon, moi j'ai un avocat.
C'est pas pour flamber, je vous le dit tout de suite, je m'en serais volontiers passé, de mon avocat, mais c'est pas moi qui ai commencé, en l'occurrence. Les avocats, ce sont des gens qui rédigent des documents en fonction des éléments que VOUS leur fournissez, et qui vous facturent la feuille de papier A4 80 grammes blanche 15€ pièce.
Donc, pour noël, j'ai eu un mot de mon avocat, m'informant de ce que mon ex-ex employeur se pourvoyait en cassation. Il a déjà perdu en 1ère instance, et en appel, mais pendant ce temps-là, il gagne du temps. J'en suis déjà à plus de 12 kilos de paperasses, avec trois procès, dont un contre mon ex-ex employeur, et deux contre mon ex-employeur (un aux prud'hommes, un au TGI. On fait les choses bien ou on ne les fait pas, dans la famille). J'aurais donc tendance à affirmer que ça m'en a touché une sans remuer l'autre, le seul problème étant que ça coûte de l'argent, en France, de se défendre, même quand on n'a rien fait. Et que c'est toujours une épée de Damoclès au dessus de la tête, tiens, aussi.
Quelques jours après ce premier mot, j'ai reçu une note d'honoraires de 3700€ de mon avocat. TTC, quand même, faut pas déconner. Evidemment, en bon prolétaire que je suis, après avoir versé 12000€ déjà de frais d'honoraires depuis 2006, je n'ai plus d'argent pour le payer. Heureusement, mon ex-ex employeur ayant été condamné à me verser 40000€ de dommages et intérêts, compte tenu que mon avocat en prend 15% et que j'en déduis 12000 déjà versés, qui ne sont qu'un remboursement, si l'on déduit encore les 5600€ non réglés à mon avocat, les 1000€ à verser à l'avoué près la cour d'appel, et les frais engendrés par la cassation, il va me rester de quoi m'acheter une glace, et si ça peut me faire plaisir, je pourrai même me mettre le bâton dans le cul. Patrick, si tu me lis, je te pisse à la raie, raclure.
Enfin, un bonheur n'arrivant jamais seul, et quoi que ce dernier point semble presque anecdotique, j'ai eu un accident non responsable, puisque mon véhicule était à l'arrêt, moteur éteint et en warning, mais pour lequel mon assureur a cru bon de me faire porter la responsabilité à hauteur de 50%, ce qui est censé me coûter 160€ de franchise pour réparer un véhicule qu'un type est venu emboutir tout seul. Evidemment, lui, le gars, il n'a aucun dégât, ça ne va pas lui coûter un fifrelin. J'ai bien entendu écrit pour contester, et évidemment, s'ils ne révisent pas leur jugement, je ne fais pas réparer ma voiture, parce que le pognon, en ce moment, c'est pas comme si j'en avais, mais encore et surtout, je résilie mes deux contrats auto et mon contrat habitation. Tout de même, c'est pas comme si j'avais que ça à foutre.
Je m'associe aux deux anciens comiques sur le retour qui nous l'assènent à longueur de publicité radiophonique navrante : la MATMUT, elle assure. N'importe comment.
Alors, à tous ceux qui pensent un peu trop à moi durant les fêtes, à tous ceux qui s'imaginent que je vais céder devant leurs manœuvres ridicules, à tous ceux qui pensent me faire plier sous le poids des procédures, à toutes les pétasses à gros nichons, connes comme des bites, qui rédigent des dossiers d'assurance n'importe comment, à tous les PDG qui ont des couilles au cul, mais ce ne sont pas les leurs, je voudrais simplement vous dire ceci :
FUCK YOU !