Magazine Humeur
Les plus beaux textes sur Notre-Dame : Marie de Sainte-Thérèse (1623-1677)
Publié le 08 janvier 2010 par Hermas
Marie de Sainte-Thérèse (Maria Petyt, 1623-1677), Tertiaire du Carmel Dans le cadre, non plus de la Réforme thérésienne, mais de la réforme dite de « Touraine », qui eut lieu en France et demeura rattachée à la branche originelle du Carmel, nous rencontrons la figure de Marie Petyt(1623-1677). Cette femme a une vie mystique profonde qu’elle vit dans le monde comme tertiaire du Carmel. Sa vie de prière est tout entière fondée sur sa consécration à Marie : « Le maternel amour et les faveurs de cette douce Mère pour nous se manifestent maintenant avec tant d'éclat et d'évidence qu'il ne peut y avoir à ce sujet la moindre arrière-pensée ni le moindre soupçon d'illusion ou d'un mélange quelconque de sentiments d'ordre naturel. Elle m'a prise sous sa maternelle conduite et direction, pareille à la maîtresse d'école qui conduit la main de l'enfant pour lui apprendre à écrire. Tandis qu'il écrit, cet enfant ne bouge pas la main que son professeur ne la dirige et guide ; et l'enfant se laisse mouvoir et guider par la main du maître. « Je me trouve de même entièrement placée sous l'autorité de cette très douce Mère, qui me conduit et me dirige ; et mon regard demeure sans cesse fixé sur Elle afin de faire en toutes choses ce qui lui plaît le plus et ce qu'Elle veut. Et Elle daigne aussi me montrer clairement, me faire comprendre et connaître ce qu'Elle désire en telle ou telle circonstance, qu'il s'agisse de faire une chose ou de ne pas la faire. Il me serait pour ainsi dire impossible d'agir autrement, du fait qu'Elle demeure presque sans interruption en face de mon âme, m'attirant de si aimable et maternelle façon, me souriant, me stimulant, me conduisant et m'instruisant dans le chemin de l'esprit et dans la pratique de la perfection des vertus. De la sorte, je ne perds plus un seul instant le goût de sa présence à côté de celle de Dieu. Cette vue et représentation intellectuelle, n'entraînant aucun élément grossier, n'introduit dans l'âme ni multiplicité aucune, ni moyens médiats ; mais cela se passe au contraire dans une très tranquille simplicité. Trad. Louis van den Bossche, Cahiers de la Vierge, éd. du Cerf.