Dans une discussion avec une étudiante, qui s’étonnait de l’impréparation de la France, j’ai repris l’argument de The Economist selon lequel il n’était pas rentable de se préparer à un froid rare. En constatant ma propre impréparation, je persévère dans cette opinion :
Mon équipement d’hiver n’est pas adapté à un froid qui se prolongerait. D’ailleurs, j'ai réalisé lors d'une sortie nocturne que ce dernier est à la limite de ce que peut supporter l’épaisseur de mes vêtements. Du coup, j’ai adopté les techniques canadiennes : empiler des couches d’habits. Car, à quoi cela me servirait-il d’acheter plus gros ? ça ne ferait qu’encombrer inutilement mon peu de place.
Ce n’est pas l’Etat qui est le seul coupable du chaos que provoque la neige, mais toute la société qui n'en a pas l'habitude : aéroports, automobilistes… Faire apprendre à tout ce monde un comportement collectif qui ne serve qu’aussi rarement est-il un changement qui en vaut la peine ?
En tout cas, la solution de remplacement que nous avons trouvée : accuser l’Etat, Eurotunnel ou autre, de nos infortunes, est efficace : à défaut de résoudre la question elle nous fournit un merveilleux sujet de discussion et un délicieux sentiment de supériorité.