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Copenhague : chronique d un echec annonce

Publié le 12 janvier 2010 par Raoul Sabas

Le 12 janvier 2010


Objet :

« Copenhague : chronique d’un "échec" annoncé

Monsieur Nicolas Sarkozy

Palais de l'Elysée

55, rue du Faubourg Saint-Honoré

75008 Paris


[A l'attention de François Fillon, Jean-Louis Borloo, Nathalie Kosciusko-Morizet, Henri Guaino et Claude Guéant]


Monsieur,


L’échec unanimement reconnu du récent sommet de Copenhague, sauf à trouver un seul accord enthousiaste parmi les dirigeants présents, les commentateurs et les associations écologistes nationales concernées (Fondation Nicolas Hulot, les Verts et Europe écologie, notamment), me donne l’occasion de vous rappeler mon courrier antérieur, toujours sans réponse sur le fond à ce jour.


Dans mes lettres des 18 septembre 2008 et 12 novembre dernier adressées à l’Élysée en envoi recommandé avec accusé de réception, mais dont seuls les récépissés postaux tiennent lieu à ce jour d’argumentation contraire étayée, j’avais pourtant dénoncé, entre autre, la prétention de la superstition scientiste contemporaine d’établir « à terme » sur la planète un climat sur mesure pour l’éternité, faisant ainsi de notre époque une période tout aussi obscurantiste, sinon plus, que toutes celles qui l’ont précédée dans leurs croyances superstitieuses religieuses, métaphysiques (matérialistes et idéalistes), idéologiques et moralistes, puisque nos aïeux, au moins, ne se faisaient pas fort de maîtriser « à leur guise » les forces de la Nature - pour l’éternité, de surcroît !


A cet effet, j’avais évoqué deux catégories d’arguments. La première tenait à la réalité indiscutable de notre nature humaine caractérisée par son égoïsme inné, auquel personne n’échappe : ni vous ni moi, et pas davantage un seul des milliards, voire dizaines de milliards, d’êtres humains d’aujourd’hui et de demain, dès que leurs intérêts individuels ou collectifs sont en jeu dans leurs affaires d’amour, d’argent et de gloire ou honneur-vanité, ainsi que très amplement précisé par ailleurs La deuxième se fondait sur la réalité également incontestable de notre monde humain, notre univers, dans lequel TOUT est en perpétuel mouvement, ce qui suffit à invalider à jamais la prétention scientiste d’aujourd’hui de pouvoir y stabiliser quoi que ce soit, à commencer par le climat et ses incessantes variations.


En conséquence, aussi longtemps que personne n’aura soulevé d’objections contraires, et a fortiori exposé des arguments intellectuellement et philosophiquement étayés, pour établir la fausseté de mon argumentation sur des points très précis de désaccord, j’accuse l’époque et ses faiseurs d’opinion de continuer à colporter sciemment mensonges et « croyances au miracle » sur fondement superstitieux - sauf à eux-mêmes ou à quiconque, évidemment, de démontrer le contraire !

Et si je suis légitimé à parler de « chronique » d’un échec annoncé, c’est précisément parce que j’avais fait part, preuves matérielles à l’appui, de ma prédiction argumentée, non seulement à vous-même, mais à quasiment toutes les soi-disant « élites » nationales, tous milieux confondus [Médias, responsables politiques de tous bords, intelligentsia (prétendus intellectuels ou pseudo-philosophes) et associations écologistes], mais aussi à des élites internationales reconnues, parmi lesquelles le GIEC, Barack Obama, Ban Ki-moon et José-Manuel Barroso. Aucune d’elles n’a pourtant eu à ce jour le courage intellectuel d’avancer ses arguments contraires en réponse à mon affirmation sur l’impossibilité de stabiliser quoi que ce soit dans notre univers en perpétuel mouvement, alors que celui-ci est la cause fondamentale de l’incessant changement de toutes les choses constituant notre monde, à commencer par nous les êtres humains.


En tout cas, ce n’est pas la réponse « langue de bois » du porte-parole du président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, qui apporte un quelconque démenti à mes deux catégories d’arguments. Et pour ce qui est de la première, le sommet de Copenhague a fourni, au-delà de mes espérances, la preuve que les humains, Etats, groupes et individus, sont à jamais incapables d’agir unanimement, tant leurs intérêts égoïstes s’opposent, fut-ce même lorsqu’il s’agit prétendument de sauver la planète d’un cataclysme suprême qui la menacerait, comme le confirment votre propos :« Nous sommes la dernière époque à pouvoir faire quelque chose avant la catastrophe. », tandis que Yan-Arthus Bertrand déclarait, en juillet 2008, dans le magazine féminin Femme actuelle : « Il nous reste dix ans pour sauver la planète. » - au train où vont les choses, nous ne tarderons pas à être définitivement fixés sur l’incapacité définitive des humains à réaliser le miracle attendu !


C’est pourquoi je dénonce notamment, au premier chef, Nicolas Hulot, Daniel Cohn-Bendit, Cécile Duflot et Corinne Lepage, porte-parole officiels des mensonges et des « croyances au miracle » de l’écologisme contemporain, puisque j’attends toujours leur moindre argumentation contraire à mes divers courriers dénonçant leurs propos superstitieux chimériques, mais également Jean-Louis Borloo pour son silence et son refus de débattre, suite à ma lettre recommandée avec accusé de réception du 20 janvier dernier, sans oublier sa récente affirmation gratuite selon laquelle « Copenhague ne serait que la première étape ». Il oublie sûrement les précédentes, Johannesburg et Kyoto en l’occurrence, qui n’avaient guère fait avancer le « schmilblick » climatique, tout comme il en ira des futurs sommets tout aussi voués à l’échec « jusqu’à la fin des temps » !


Toutefois, la chance des « politiques », c’est que les humains, dans leur quasi-totalité, sont davantage portés par nature à « croire au miracle » qu’à penser vraiment, à réfléchir tout simplement, mais elle réside aussi dans leur grande facilité d’oubli, comme il en allait déjà du scepticisme de Françoise Giroud constatant, après le sommet de Johannesburg, que les scientifiques d’alors, qui disposaient pourtant des mêmes connaissances, en tiraient néanmoins des conclusions diamétralement opposées. C’est pourquoi les fallacieuses promesses de toutes sortes continuent à faire florès, tant est grande chez les humains la « croyance au miracle » de parvenir à transposer l’Idéal dans le quotidien : DEMAIN, toujours DEMAIN, et seulement DEMAIN, à la saint Glinglin !


Pour ce qui est de mon argument fondamental, faisant l’objet de ma question sans réponse à ma lettre du 22 octobre dernier adressée au GIEC en envoi recommandé avec accusé de réception, et intitulée, « I ACCUSE : Enough lies and manipulation of the world’s opinion ! », il ne vous est pas interdit de le réfuter, en répondant de façon argumentée contraire à cette seule question précise :

« In a universe, which is perpetually in movement, and where EVERYTHING is in a constant movement, which is the SOLE cause of the unceasing transformations of all the things of our world, human beings included, HOW would-it be possible to definitively stabilize anything whatsoever, and thus establish on the planet a custom-made climate for all eternity, except, precisely, by stopping all this movement itself ?»


De surcroît, il ne vous est pas interdit de faire appel à toutes les têtes pensantes de l’hexagone, mais jusqu’à preuve du contraire, même Claude Allègre, opposant notoire à la chimère climatique, n’a pas daigné, ou osé, affronter LA Vérité : celle qui suffit à invalider toutes les opinions relatives de notre monde, notamment scientistes, dans leur prétention à exprimer l’absolu, réalité ou Vérité absolue - et ainsi les théories et les hypothèses de la science sont-elles à jamais relatives, autrement dit sans cesse sujettes à des remises en question au fil des siècles et des millénaires, sauf à vous-même ou à quiconque, évidemment, d’établir le contraire !


Ceci me conduit à vous rappeler que j’avais également dénoncé la superstition religieuse dans ma lettre du 18 septembre 2008, en un temps où les « censeurs autoproclamés » de l’époque volent à son secours sans avoir le courage intellectuel de relever le défi que je leur lance, à savoir refaire publiquement le procès de Spinoza sur le fond, à savoir a pensée véritablement philosophique, puisque fondée, contrairement à la religion - toutes les religions con fondues (monothéistes ou non) – sur l’absolu UN, Unique, car « deux »absolus, c’est une impossibilité absolue par définition, comme je suis tout disposé à le démontrer à quiconque, et en particulier aux « philosopheurs » de l’époque, Bernard-Henri Lévy notamment, qui cumulent toutes les croyances superstitieuses pour donner des leçons de morale aux Autres, fut-ce en matière de catéchisme religieux ou droit-de-l’hommiste, censé exprimer l’absolu, LA Vérité absolue - mais fictivement seulement !
Et c’est ainsi que notre époque obscurantiste se permet de parler de stigmatisation de la superstition musulmane, en oubliant qu’au XXIe siècle en France, dans une république laïque, l’islam s’est cru autorisé à lancer une fatwa contre un intellectuel, professeur de philosophie, donc autorisé à dénoncer la religion, islam compris, en tant que mode d’expression du penser superstitieux, comme je l’ai amplement
démontré dans mon courrier antérieur sur la base d’arguments intellectuellement et philosophiquement étayés.

A SUIVRE..


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