Tout occupé à présenter les livres de Pierre Daninos, je m'aperçois que j'enfreins une règle fondamentale des blogs qui est de parler de soi. Et comme je ne voudrais pas paraître hérétique, je vais (de temps en temps) agrémenter ce site de quelques considérations personnelles…
Commençons donc par le commencement:
Pourquoi faire un site sur Pierre Daninos?
Ou même, tout simplement, pourquoi Daninos?
Difficile d'expliquer ses goûts… Ce pourrait être l'histoire d'une rencontre. Découvrant une édition en Poche des carnets du Major Thompson dans la bibliothèque de mes grands parents, je me suis émerveillé de ce personnage que je croyais réel. Il me faisait voyager dans une Angleterre qui me fascinait et il personnifiait à merveille le flegme britannique qui était pour moi à l'époque (j'étais adolescent) un idéal à atteindre. Je n'ai pas d'explication pour ce goût si particulier pour ce pays. Je peux reprendre à mon compte ce que disait Daninos dans le pyjama, en parlant de la genèse des carnets?
Pourquoi ce penchant quasi obsessionnel pour l'Angleterre? Pourquoi ce pays – que je connais moins bien qu'on ne le croit en général – me donne-t-il plus d'idées qu'aucun autre? Et pourquoi l'anglais que je parle mal, alors qu'au Lycée j'ai appris l'allemand (que j'ai complètement oublié)?
J'ai lu ensuite, au fil de leur parution, les ouvrages de Pierre Daninos jusqu'à ce que le hasard et quelques rencontres m'entraînent vers d'autres auteurs et me le fassent oublier.
Redécouvrant cet auteur des années après (peut-être à l'occasion de sa disparition), j'ai retrouvé intact mon goût pour son style élégant et compact, son humour très british…et la nostalgie aidant, j'ai décidé de relire tous les livres que je possédais de lui et d'acheter les autres…. Et voulant en savoir plus sur sa vie et son œuvre, je me suis aperçu qu'il n'existait pratiquement rien. Un article très bref sur Wikipedia, quelques biographies succinctes des éditeurs, quelques critiques de ses livre les plus connus. Rien d'exhaustif, rien de fouillé, rien qui puisse satisfaire ma curiosité pour l'homme et l'œuvre.
Alors, comme on n'est jamais mieux servi que par soi-même…