Mort aux thons

Question thons c’est comme pour tout : les avis sont partagés. Y’a les adeptes du thon mayo et ceux du thon en miettes, du thon en boîte ou, quand le temps le permet, juste grillé au barbecue façon sardines fraîches.

Sans surprise les z’écolos préfèrent de loin le thon au naturel à condition qu’il ne soit pas pêché au filet dérivant ou au harpon à vapeur. En fait, tout bien considéré, ils préféreraient qu’il ne soit pas pêché du tout parce que c’est cruel, ni même élevé en batterie comme de vulgaires saumons parce que le thon ça chie et qu’à force, les crottes de thon ça pollue grave les fonds marins.

Y’a déjà belle lurette que Renaud nous l’a chanté : la mer c’est dégueulasse, les poissons baisent dedans…

Du reste, depuis lors et de peur qu’il ne croise une bande de thons batifolant au large des plages de Saint Lunaire, Josette a formellement interdit à Marcel de barboter en dehors des zones de baignade surveillées.

Mais, de l’avis des experts le thon des thons c’est le rouge et franchement, chez « Restons Correct ! », nous ne sommes pas loin de partager cet avis. Que ceux qui n’ont jamais pêché en faisant des infidélités à la (vraie) galette-saucisse pour s’en taper une tranche à la japonaise, en sushis ou en steaks, nous jettent le premier bol de saké à la tronche.

Evidemment et une fois de plus Greenpeace, qui ne rate jamais une occasion de prendre la défense des poiscailles ou des petits zoziaux, est contre et verrait volontiers l’instauration d’une interdiction mondiale de la pêche au thon rouge.

Mort aux thons ? Vaste programme comme aurait dit De Gaule…

Reste qu’en attendant l’inéluctable taxe sur les sushis qui mijote sans doute déjà dans les arrière-cuisines de Bercy et sans vouloir vexer personne, il serait peut-être opportun d’autoriser, au nom de la sauvegarde de la biodiversité politique et du principe de précaution visuelle le plus élémentaire, le port du voile halieutique. Lors des meetings de gôche notamment…