La voie chrétienne insiste sur la Foi, une adhésion qui aujourd’hui s’appuie en priorité sur une connaissance intellectuelle, théologique, et qui peut sembler capituler face aux dogmes …
Si, le disciple ne reconnaît pas une relation avec un « Inconnu » qui le dépasse ; il serait peut-être préférable de parler de ‘sagesse’… Cependant, certains parleront de ‘
spiritualité laïque ‘, puisqu’ils considèreront que ce type d’interrogation ( Dieu ? ) est un faux problème, tout en décrivant un état de « non-dualité », qui nécessite de
ressentir un sentiment de dépassement de soi-même et de reliance à la totalité du monde… L’octuple voie du bouddhisme enseigne cette éthique pour y accéder… Le Dalaï-Lama parle de "spiritualité
laïque" alors que dans le bouddhisme, s'il y a des "dieux" ( eux-mêmes inscrits encore dans le samsara… ! ), il n'y a pas de Dieu créateur.
Ce ‘ lâcher prise ‘, nécessite une sagesse – le plus souvent traditionnelle - une confiance de ses maîtres, une confiance de sa communauté et , ce qui aujourd’hui est le plus délicat, une
pratique cultuelle au travers de laquelle le rituel conduit l’apprenti à pratiquer, s’entraider et reconnaître les bienfaits de sa ‘ religion ‘. A mon avis, ce passage est pour la plus grande
partie d’entre nous nécessaire et aidant…
Le catholicisme, nous demande de reconnaître cette ‘ blessure ‘ de ne pas être ‘ divin ‘ (et de chercher à le devenir ). Ce chemin, passe par Jésus, qui lui :
Homme accompli et uni au Divin, au point de ne faire qu’UN avec Celui qu’il nomme ‘ Père ‘ : et se définit donc au travers de cette relation d’Amour. Cet Amour, nous pouvons, nous aussi y
participer, en nous laissant pénétrer de l’Esprit…
Le catholicisme, nous donne comme outil majeur : - La Parole : des textes ( écrits par des hommes ) qu’elle reconnaît emplis par l’Esprit, et par son
enseignement au travers du magister et de ses saints. Les dogmes n’ont pas de valeur scientifique, ils attirent l’attention – sur des erreurs possibles d’interprétation de la Parole, ou – sur des
points textuellement absents de la Bible ( la Trinité ), mais dont la compréhension ( jamais totale ) du mystère peut nous conduire à satisfaire notre recherche spirituelle. L’Eglise, au delà de
son aspect mystique ( Corps du Christ ), est la communauté dont nous avons besoin pour progresser et vivre notre spiritualité, avant de l’étendre ‘au dehors’ ( monde profane ). Un chrétien seul,
peut être en difficulté …
Pour être plus clair, je suis effaré, de la méconnaissance, de la plupart des spécialistes que sont les prêtres ou les chrétiens formés, - du bouddhisme, de
l’hindouisme, et surtout de cette culture pourtant occidentale du ‘développement personnel’ ( pour faire court …), du mépris contenu dans cette formule très employée de ‘ New-âge’ …etc.
Qui d’entre eux, connaît Eckhart Tolle ? Ou même en France : qui a vraiment lu des auteurs chrétiens comme : Jean-Yves Leloup, Jacqueline Kelen, Annick de Souzenelle parmi les plus
lus et connus…
Simone Pacot, et des prêtres comme Benoît Billot ou Bernard Ugeux, ont réussi à être entendus ….