Plutôt que célébrer le bonheur, ou le plaisir ; je préfère la Joie. Je pense même que la Joie, peut faire l’unanimité parmi les religions et les philosophies…
Déjà Lucrèce, enseigne que le bien suprême est la joie inébranlable des dieux. Cette joie ne peut pas être définie par son objet, elle appartient à l’être même. Cette joie
n’est plus un plaisir ou une joie accidentelle, elle est une « joie essentielle ».
Jésus:
« Je vous ai dit cela pour que ma joie soit en vous et que votre joie soit
parfaite. » (Jn 15, 11.)
Jésus était un homme heureux, nous mettre à son école serait de goûter cette joie et de l’offrir.
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Si tu as définitivement pris parti pour le Royaume en ne misant plus que sur lui, tu ne méprise pas les joies humaines, tu les vis, tu les assumes, mais pour les
élever à la hauteur même de ta joie surnaturelle. Et c'est là seulement que les joies humaines ont la possibilités de donner toute leur mesure. Et lorsqu'elles viennent à te manquer, tu
demeures imperturbable, nourri que tu es de la joie essentielle qui, elle, ne saurait jamais te faire défaut.
Extrait de Aubes et lumières de Maurice Zundel
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«Il n'est au pouvoir d'aucune peine ni d'aucune humiliation humaine d'éteindre la joie essentielle
qui est en nous» (Paul Claudel, in Cahiers Paul Claudel, 1 «Tête d'Or» et les débuts littéraires,
Paris, NRF, Gallimard, 1959, p. 83).
Aujourd’hui, le ‘développement personnel’ définit cet état. La « joie essentielle » reste la quête de beaucoup d’entre nous. Le discours est différent : je synthétiserai en écrivant que l’homme exprime son « être » au travers de certaines qualités que sont la force, la volonté, la joie et la compassion. Après la naissance, en grandissant, nous développons une personnalité en masquant notre véritable ‘ être ‘ par diverses identifications.
La joie, apparait déjà lorsque nous exprimons ce désir profond de chercher la vérité, c’est à dire : savoir qui je suis vraiment.
Nous retrouvons ce principe dans les écrits d’Eckhart TOLLE, à propos de la joie :
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Demandez-vous s'il y a de la joie, de l'aisance et de la légèreté dans ce que vous entreprenez. S'il n'y en a pas, c'est que le temps a pris le dessus, que le moment présent est passé à l'arrière-plan et la vie est perçue comme un fardeau ou un combat.
Quand vous agissez en fonction de la conscience que vous avez dans le moment présent, tout ce que vous faites est imprégné d'une certaine qualité, d'un certain soin et d'un certain amour, même le plus simple des gestes.
Lorsque la compulsion à fuir le présent cesse, la joie de l'Être afflue dans tout ce que vous entreprenez. Dès l'instant où votre attention se tourne vers le présent, vous sentez une présence, un calme, une paix en vous. Vous ne dépendez plus de l'avenir pour vous sentir satisfait ou comblé, vous n'attendez plus de lui le salut.
Par conséquent, le besoin psychologique de devenir quelqu'un d'autre que ce que vous êtes déjà n'existe plus.
Cependant, à un niveau plus profond, vous êtes déjà complet et une fois que vous réalisez cela, il émane de la joie et de la lucidité dans tout ce que vous entreprenez.
Lorsque tel est votre mode d'être, comment pouvez-vous ne pas réussir ? Vous avez déjà réussi.