Ce n’est pas si simple que ça de peindre sur le motif l’hiver en montagne quand on fait de l’aquarelle et que l’eau tend à geler sur le pinceau, le papier ou la palette. En outre, on est mal installé : je suis généralement debout, mon sac à dos posé entre mes skis, la palette en équilibre instable sur le sac, le pot d’eau par terre et mon carnet d’aquarelles (dimensions 21 x 29,7) et mes pinceaux à la main. Cela demande une certaine souplesse, de la concentration car souvent la palette tombe par terre et si la pente est un peu raide, elle descend, en tournoyant jusqu’au bas de la pente. C’est mieux qu’une luge au point de vue glisse !!. Il y a quand même un certain intérêt à peindre dans ces conditions car il faut peindre vite : l’eau chargée de pigment gèle instantanément sur le papier sous forme de plaques, les pigments sur le pinceau forment des agglomérats de cristaux colorés qui refusent de s’étendre. A ces difficulté s’ajoute quand il fait beau l’éblouissement du au soleil sur la neige. On ne peut pas peindre sans avoir la vision obscurcie par le port de lunettes de soleil sombres mais efficaces. De ce fait, on ne sait pas très bien ce que l’on peint. Cela ne fait rien, le résultat est là et je me demande s’il ne vaut pas mieux peindre avec sa mémoire plutôt qu’avec ses yeux.
Peindre en montagne en hiver
Publié le 13 janvier 2010 par Meylan38
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