Oui, j’aime lire. J’aime écrire. Mais je n’aime pas étudier. J’ai du mal à travailler. Je ne supporte pas le système scolaire, encore bien étouffant au niveau universitaire. Au fil du temps, mon intérêt pour mes études de lettres a diminués à mesure que ma capacité à m’éparpiller a grandi. J’ai savouré la vie étudiante, j’ai rencontré plein de gens passionnants, pleins d’univers excitants. J’ai commencé à ne plus faire d’effort, à ne plus me lever le matin. Je me suis rendu compte qu’étudier les livres est une expérience bien moins fondatrice que de les lire, de les découvrir par soi-même. Je ne supportais plus d’être sans arrêt conditionné, en prévision des examens, du diplôme. De passer plus de temps à bosser la méthodologie de dissertation que les bouquins au programme. Ma première année, je l’ai obtenu de justesse. Celle-ci, ce sera plus compliqué. Je ne pense pas que j’en ai encore envie. Si je me force de tout mon cœur, ce sera pour ma mère. Et parce qu’arriver à la moitié, il serait peut-être idiot de renoncer. Putain, je suis devenu incapable de me forcer à faire quoi que ce soit. Ca risque de me jouer des tours. Je peux produire des choses de qualité uniquement lorsque j’en éprouve le besoin et que le sujet me passionne.
Et le sujet qui me passionne le plus, ce n’est pas la littérature, ce n’est pas le théâtre comme j’ai pu le croire. C’est la musique. La musique que j’aime, que je vais aimer et qui me donne une raison de vivre. Alors, l’idéal, ce serait d’en faire un métier. Je sais pas si j’aurais besoin d’un diplôme pour ça. Moi ce que je veux (je l’ai découvert récemment), c’est écouter de la musique, écrire sur la musique, partager de la musique, faire de la musique. Devenir programmateur pour une radio, une maison de disques, une salle de concert. Devenir manager pour un groupe. Devenir un groupe (c’est déjà lancé depuis un petit moment, plus d’infos prochainement). Et il faut que je commence maintenant. En continuant ces chroniques. En continuant mon émission de radio. Mon écoute intensive de vieilleries et de nouveautés. En rencontrant plus de monde, en envoyant ma motivation à tous les endroits susceptibles de pouvoir m’offrir une chance. Ce n’est pas un rêve, ou une lubie, c’est quelque chose qui dure, cette envie. Ca et voyager. Ecrire, écouter et voyager. Voilà.
Maintenant, c’est à moi de réaliser tout ça. Je ne peux pas rester là, à attendre, à rien faire. À l’aube de mes vingt ans, il faut que je distribue activement les cartes que j’ai en mains. J’aurais besoin d’aide, j’aurais besoin que l’on croie en moi. Et si je n’y arrive pas, ce sera dommage, mais au moins j’aurais essayé. De vivre mes passions, de vivre pour mes passions, de vivre grâce à mes passions. L’avenir me le dire et en attendant, il faut saisir le présent en faisant les bons choix.