Mam'Julie me demandait quel film j'avais regardé en repassant hier...
En fait, j'en ai regardé un et demi et j'ai fini la dernière moitié dans la soirée.
Bon, ceci étant, je ne suis pas sûre que je vous passionne à vous raconter cela mais 1/ je tenais à répondre à ma cops et 2/ comme il s'agit de deux films qui font partie de ceux que j'aime à voir et à revoir et à re-revoir, je me suis dit que ça valait un petit billet du dimanche.
C'est un film de Gérard Corbiau avec José Van Dam (j'ai dit JOSE, pas JC !!!), Philippe Volter, Patrick Bauchau, Anne Roussel, entre autres.
En une phrase : c'est un film, esthétiquement magnifique et auditivement sublime !
L'histoire : Au début du XXè siècle, le célèbre chanteur Joachim Dallayrac décide de mettre un terme à sa carrière. Il rencontre une jeune-fille qu'il décide de former au chant et qui sera bientôt rejointe par un jeune voleur dont la voix prometteuse retient l'attention du maître.
Une invitation à un concours de chant international organisé par le Prince Scotti, rappelle de vieux souvenirs et prend un goût revanchard. Dallayrac et Scotti s'étaient affrontés au cours d'un duel de chant et le prince s'y était brisé la voix.
L'histoire ne brille peut-être pas par son originalité ou ses scènes d'action mais il y a une telle poésie, de tels personnages, une telle ambiance et puis...
Rien que pour la voix extraordinaire de baryton basse de José Van Dam,
Pour les émotions à peine dévoilées mais que l'on ressent si fort,
Pour la qualité de la photographie, des décors et des costumes,
Pour le plaisir de voir une dernière fois Philippe Volter,
Pour le plaisir trop rare de voir Patrick Bauchau,
Le film vaut d'être vu et, surtout, entendu !
Je me suis beaucoup moquée de Madame Mère qui serait encore capable de le voir une fois par semaine mais, bon, finalement, j'ai déjà dû le voir aussi une quinzaine de fois...
Je pense qu'effectivement l'aspect lyrique peut rebuter certains mais la musique est plus un prétexte, un contexte.
Et puis, s'il faut connaître les noms de Kiri te Kanawa et de la Callas chez les sopranes, il faut connaître impérativement celui José Van Dam chez les barytons...
Allez, je ne résite pas ! Un coup de ténor avec cet extrait , un coup de soprano avec celui-là et LE maître pour terminer en beauté
Bon, le deuxième film est carrément différent...
C'est le premier film de Sofia Coppola : Lost In Translation, avec Scarlett Johansson et Bill Murray.
L'histoire : Bob Harris est un acteur qui a perdu sa splendeur passée mais qui reste une icône au Japon et qui y arrive, donc, pour un gros contrat publicitaire dont il a besoin mais qui lui pèse.
Il est désabusé vis à vis de ce qu'il fait, vis à vis de celui qu'il est devenu...
Il est devenu étranger dans sa propre vie !
Il rencontre Charlotte une jeune américaine qui a suivi son mari sur un voyage professionnel mais qui se retrouve perdue dans cette culture, dans cet inconnu, avec son mari qui est très très occupé et n'a pas de temps à lui consacrer.
Le film raconte la rencontre de ces deux être perdus, l'un dans sa vie, l'autre dans le paysage, seuls face à eux-mêmes...
Le jour où j'ai découvert ce film, j'ai pris une immense claque d'abord parce qu'il ne répond pas vraiment aux canons classiques d'un film, ensuite parce que Sofia Coppola a réussi à nous faire pénétrer l'intimité de ces deux personnages qui, à priori, n'ont rien d'exceptionnels mais l'alchimie qui en découle fait que le film est déroutant, fascinant...
De plus, les acteurs servent sublimement le but de la jeune cinéaste : le flegme de Bill Murray, la candeur de Scarlett Johansson...
Une fois encore, laissez courir si vous avez envie d'un film d'action car il s'agit juste d'être le témoin de deux tranches de vie...
Voilà comment je me suis fait plaisir en repassant pendant que P'tite Louloute s'éclatait avec ses copines...
A bientôt !
La Papote