Le voleur de bicyclette
Publié le 17 janvier 2010 par LejournaldeneonEt bien marchons maintenant !
Il fallait que ça arrive un jour ! Et malgré les serrures électriques, les portes fermées à double tour et les systèmes modernes de protection automatique un peu clinquants. La conséquence de la multiplication des murs d’enceinte et du flicage au rabais au lieu d’investir dans la bonne éducation des braves gens. Oui, la question posée d’une société plus juste en ligne de mire d’une politique plus adéquate, et qui permettrait par exemple, d’apprendre les bonnes manières aux gens. Le principe de politesse par exemple, les bonnes manières et le respect d’autrui... La conséquence de la bonne éducation et de la volonté d’une instruction bien dispensée, reléguées au second plan de cette obsession moderne de vouloir s’enfermer à double tour sur nous-même avec les yeux bandés et les volets fermés. Un véritable désastre des temps modernes. Bref ! Voilà que dorénavant je marche à pied. Un vélo, ses deux roues de compétition et son guidon plié dans le sans du vent, disparu, pffft ! envolé... Un bon camarade de jeu, dont je ne me méfiais pas assez qu’il fut possible qu’il attira quelque foule calamiteuse en mal d’activité sportive à bas prix. Une bête de course achetée en 2004 pour me remettre d’un accident de montagne, et prévue tout exprès pour courir la forêt, les chemins de halage et les routes de campagne. Bon... ça ne sert à rien de ressasser... Juste du « matériel » comme on dit ! Et vous aurez mille fois raison, d’un type qui se plaint qu’une bicyclette lui soit volée le jour d’un séisme qui abîme la vie de milliers de gens de l’autre côté de la terre. Des gens qui ne feront plus jamais de vélo. Des gens qui pour beaucoup n’en avaient d’ailleurs jamais fait, autrement que pour essayer de trouver un boulot décent, quelques subsides pour seulement essayer de bouffer. Un type à qui on dérobe son clou sous ses fenêtres alors que le reste de la France entière tente de s’y retrouver sur son identité gauloise en évitant toute forme d’amalgame avec sa culture gréco-romaine, nos influences barbares et tout ce qui pourrait fâcher les gens dans les tribunes un peu réchauffées d’un stade de foot en hiver. Et permettez-moi au passage d’oublier volontiers cette burka, et son degré d’érotisme fort limité au travers de nos relations pitoyables. Cet obscurantisme toutefois très à la marge de notre paysage quotidien, et qui nous voile l’essentiel des dérives du monde libre et civilisé. La vérité, si vous voulez savoir ? c’est que je me fous de cette burka comme de mon premier p’tit vélo remplacé par une foule de vélos plus grands depuis que j’ai cinq ans... Voilà ce que je pense. Une burka, ou n’importe qu’elle foutu drap ténébreux qui nous empêche de nous reconnaître, nous entre mille âmes meurtries. Disons pour être « franc » que ce qui m’intéresse pour l’heure serait plutôt d’un ordre purement rationnel et en rapport direct avec mon pouvoir d’achat en pleine déconfiture. L’idée de pouvoir encore partager un peu de mon salaire avec des plus nécessiteux que moi, alors qu’il m’arrive aussi de ne plus réussir à boucler les fins de mois. Un sacré dilemme. Bon, rendez-moi mon clou non d’une pipe ! Ou au moins les roues, que diable !... Une paire de roues Mavic™ et des pneus tubeless taillés exprès pour la boue, les bourbiers et les terrains glissants. Ma bécane à moi que je bichonnais depuis cinq ans et tout son équipement acheté en économisant mois après mois pour pas trop dépenser d’un coup. Tout un équipement monté à la main et parfaitement huilé pour que ça tourne bien rond dans les montées avant de réussir à se lâcher dans les descentes un peu délicates au milieu des hijabs et de tous ces minarets en construction qui nous gâchent le décor de nos belles églises en grés des Vosges...
Le dit engin avait aussi servi en septembre 2009 lors d’un reportage sur la circulation en ville. Un parcours pédagogique dans les rues de Besançon dont la mairie s’escrimait à « nous » faire dire, grâce à un paquet de statistiques officielles : « qu’il ferait bon rouler en ville » et en toute sécurité au milieu des voitures garées n’importe où, et ces camions de livraison prioritaires sur les trottoirs et dans les rues piétonnes. Des portions de pistes dites « cyclables » ; des bandes à rouler, branchées sur un courant alternatif d’opinions écologiques prétendument sincères et d’un foutage de gueule quand même un peu voyant.
Vélo à Besançon/JT de France 3
(TOUS DROITS RÉSERVÉS © FRANCE TÉLÉVISION 2009)
Et pour citer ce Charles Fourier en train de refaire surface dans la capitale comtoise en cette fin de mois de janvier :« Les trois ennemis naturels des passions et de l'harmonie sont, dit-il : l'uniformité, la tiédeur et la médiocrité.../... Aussi, l'équilibre des passions ne peut-il s'établir que par un choc régulier des contraires ».
NÉON™