Dans mon appartement, partout, il y a toi.
Il y a ces bougies achetés pour nous, à moitié consumées comme nos cœurs.
Il y a le menu de ce sushi que je n’appelle plus. Le bouchon accroché au tire bouchon est celui de la bouteille qui nous a saoulé tous les deux. Il y a aussi l’odeur de ton parfum et quelques cheveux dans mon lit. Il y a ces petits hauts dans mon armoire et ce vinyle de Coldplay que tu as mal rangé. Ce paquet vide de Benson qui me regarde quand j’écris, qui me rappelle le premier soir où tu es venu. A coté de cet appareil photo qui te faisait peur, une boite de chocolats que tu as laissé là, et ce Modiano que tu m’as donné envie de lire. Ce Beigbeder qui m’a tant fait penser à nous, sur cette petite boite où je range mes capotes. Il y a cette chemise que j’ai acheté pour le premier de l’an, en espérant que tu serais là (et que tu n’aimes pas). Une brosse à dent toute neuve qui t’attendra longtemps près d’une barrette à cheveux que je t’ai mis de coté. Il y a toujours des Knakis et du Coca dans mon frigo et puis sur la cheminée, ce paquet de Haribo acheté sur l’autoroute. Ahh prendre la route avec toi…
C’est rangé parce que je croyais que tu reviendrais, mais tu ne reviens pas. Et dans mon appartement, partout, il y a toi.