Kristina Rady enterrée dans le plus grand recueillement avec la presse

Publié le 19 janvier 2010 par Mélina Loupia
S'il y a bien un truc qui m'indiffère, c'est la mort de personnes que je n'ai pas connues. J'ai énormément de mal avec ces lambdas qui s'appitoient sur le triste sort d'une star ou d'un people qui vient de passer l'arme à gauche. On peut être ému, touché, par sa disparition, mais en tant que fan d'un artiste dont on a aimé l'oeuvre. Mais pleurer la personne si on ne la connaît pas, là, je saisis pas. Surtout et d'autant plus lorsqu'il s'agit d'une star par procuration ou qui le deviendra à travers sa mort. Le cas de Kristina Rady en est une malheureusement belle illustration. Elle était l'épouse, ou ex-épouse de Bertrand Cantat, le leader de Noir Désir dont la biographie n'est plus à faire, je ne le connais pas et ne suis pas forcément fan du groupe, je ne me permettrais pas d'aller plus loin ici dans les présentations ni présumer le faire par un habile et usuel copié/collé de la page Wiki. Elle s'est suicidée il y a peu et a été inhumée hier. C'est moche, triste, tout ce qu'on veut de négatif, mais des situations comme celles-ci, il en arrive d'autres, à des familles similaires. On se recueille, on pleure, on prépare tout, on se réunit, on enterre et la vie tente de reprendre ses droits. C'est ce qui était presque sur le point de se passer avec Kristina Rady, Bertrand Cantat et les familles endeuillées, ai-je pensé ce matin, en recevant dans mon lecteur de flux RSS, le papier de chez Le JDD.fr "Bon ok, c'est le jeu de l'info people, il faut faire du papier, de l'audience et tout le tralala", me suis-je dit intimement. Le papier est court, j'apprends l'essentiel et je suis heureuse, pour uen fois, de ne voir aucune photo indiscrète, aucun détail sordide ou inutile. Mais en déroulant les autres Unes de mes abonnements, je constate une avalanche de titraille avec les mots "recueillement", "les photos exclusives" et autres coutumes du genre que revêt la tradition discrète de la présence des paparazzis dans ces circonstances. Et c'est là que le bât blesse. L'association des mots "enterrement", "photos" et "recueillement", franchement, ça, c'est de l'hyprocrisie. Je ne citerai pas ici le papier qui m'a fait bondir de ma chaise, tant il regorge de détails sordides, inadéquats et salissent le désir des familles d'avoir justement souhaité l'intimité. Et je doute, dans ce cas, qu'un accord ait été passé entre les proches et les journaux.