Magazine Journal intime
Y'est quelle heure ?
Publié le 19 janvier 2010 par BadiejfIl y a deux semaines, je mangeais au resto avec deux collègues haïtiens. Carine, une anesthésiste qui travaille sans arrêt depuis le tremblement de terre et avec qui je me promets de prendre un rhum dès que possible, me demandait qu’est-ce que je n’aimais pas du pays. On eu une longue discussion à partir de ma réponse qui identifiait trois dimensions de la vie haïtienne qu’il serait trop long et non pertinent de décrire ici. Un jour j’y reviendrai. Ce matin à 6h00, m’est arrivé une quatrième bebelle qui me tombe sur les nerfs avec mes nouveaux amis, les … de téléphone en pleine nuit. Je sais, la nuit, comme la famille, est un concept relatif ; ce qui est la nuit pour moi ne l’est pas pour tout le monde. Je trimbale le téléphone d’une collègue canadienne d’origine haïtienne qui est retournée à Mtl dans les jours qui ont suivi. Disons simplement que pour elle, le tremblement de terre a généré et continue de générer des secousses. On voulait offrir une réponse à nos collègues et partenaires (et à ses amis) qui tenteraient de la rejoindre. Un ‘pas de réponse’ dans le contexte actuel prends toutes sortes d’interprétations… J’ai donc son téléphone qui sonne pas mal, pis souvent aux petites heures du matin. Troisième fois en quatre jours que je me fais réveiller vers 5h15 par un ami d’Arnelle ou un employé haïtien qui veut de ses nouvelles ou qui se demande s’il peut passer au bureau récupérer une clé USB… J’ai quand même bien dormi, un cinq heures intense. Dans quelques minutes je vais ouvrir le bureau à mon ‘réveil matin’ pour qu’il récupère sa clé USB.