Le réveil m’a sorti d’un rêve où elle était encore. On partait tous les deux au bout du monde. Ça va, celui ci j’arriverai à l’interpréter tout seul. On marchait sur les toits à deux doigts de tomber dans le vide, mais je n’avais pas le vertige. On ne savait pas de quoi on allait vivre, mais on allait aider les paysans disait-on. Tant pis pour le réveil, encore un rêve tordu qui décale ma matinée d’une heure. Quelques SMS ponctuent le réveil difficile. Tiens, on pense à moi.
Il pleut, je n’ai plus d’essence, je ne sais plus si j’ai éteint la cafetière. J’ai toujours besoin de faire la fête, de rencontrer de nouvelles têtes, de m’enivrer baisers sucrés. Rien de neuf sous le brouillard givrant. La moquette rouge du treizième étage me pique toujours les yeux. La sonnerie du téléphone m’arrache toujours les oreilles. Le café est toujours infecte. Non, rien n’a vraiment changé.