Je garde de ma scolarité des souvenirs très, très, mitigés. C’était aux temps préhistoriques de l’examen d’entrée en 6ème et des deux baccalauréats, où les écoles et les lycées de garçons étaient séparés de ceux des filles, où les “perms” étaient surveillées par des “répétiteurs” dont certains étaient d’âge plus que respectable, où les internes portaient des blouses grises, où il n’y avait que 3 Terminales (Philo, SciencesEx et Mathélem) dans des classes d’une cinquantaine d’élèves, où l’université démarrait par une propédeutique et où la plupart des élèves du primaires finissaient leur scolarité avec le certificat d’Etudes.
C’était le temps où les maîtres du primaire portaient la blouse et où les matins commençaient par la lecture d’un chapitre du “Tour de France de deux enfants“ avant d’enchaîner sur un cours de morale digne de Topaze.
Si ma scolarité primaire a été de bonne tenue, hors des bagarres “à la sortie” quasi-hebdomadaires, l’entrée en 6ème, au Lycée m’a mis dans un monde qui m’a été insupportable, entrecoupé d’innombrables conseils de discipline et de renvois “3 jours”, “8 jours”, puis “définitifs”, confronté à une énorme majorité de professeurs inintéressants, voire odieux mais, heureusement, pour moi et ma poursuite d’études, avec la rencontre de quelques enseignants (qui tiennent sur les doigts des deux mains) admirables autant par leur disponibilité, leurs attentions, leur conscience professionnelle, leur empathie, que leur capacité à donner l’envie d’apprendre. C’est grâce à eux qu’avec des moyennes à l’économie, les très bonnes notes compensant les très mauvaises j’ai pu atteindre le baccalauréat sans jamais redoubler, et même avec des notes enviables dans certaines matières, au grand soulagement de mes parents.
Pourquoi vous raconter cela ? Parce qu’à cette époque, moins de 20% d’une classe d’âge atteignait le baccalauréat et pourtant, au lycée, dans une population d’élève nettement plus homogène qu’actuellement par l’origine sociale, certains n’entraient déjà pas dans les canons scolaires. Moins de 10% des enseignants rencontrés permettaient pourtant à une partie des élèves de s’en sortir. Moins de 10% dont je me souviens avec bonheur encore aujourd’hui et auxquels je rends hommage.
- Un très bel article sur le blog Espace vert.
- Chez Accor, les logiques financières font craindre le pire. Marianne.
- Régionales Paca. Laurence Vichniewsky donnée à 9% par un sondage…, commandé par Michel Vauzelle. LibéMarseille.
- Découvert par Olivier, Jessica Fichot et ses chansons.
- “Deux millions par an pour Henri Proglio : cinq excuses bidons”. Eco 89. et “Estrosi veut du « courage » pour doubler le salaire du PDG d’EDF”, là.
- Les mensonges de Valérie Pécresse. Les décodeurs.
- “De la diversité à l’identité, le virage de Nicolas Sarkozy”. Le Monde.
- Le blog de C. Peugny découvert sur Un blog par jour.
- Organiser les modèles urbains et les mobilités. Trajectoires fluides.
- Levée partielle de l’immunité du Sénateur Vestri. Reuters/Le Monde.