Magazine Journal intime

Seul dans la neige

Publié le 20 janvier 2010 par Y.

Je n’ai pas eu le temps ni l’envie d’écrire sur ce bel épisode neigeux que nous avons subi il y a environ 2 semaines… J’écris donc avec beucoup de retard
J’ai été très excité par cette neige tombée en abondance sur la région. J’ai toujours été excité par la neige, mais je n’aime pas les sports d’hiver, sauf peut-être la luge. Se coltiner les pistes noirs avec 400 blaireaux autour de soi ne m’a jamais interessé, et puis à la maison on n’avait pas les moyens pour s’offrir des sports d’hiver.
Bref, ces jours là, j’ai eu envie de marcher. Chaque soir a été l’occasion d’une longue promenade dans la ville déserte… Il y a une autre appréciation de son environnement lorsqu’il neige. C’est un des rares évènements climatiques capable de foutre la merde dans le fonctionnement quotidien d’une ville, jusqu’à l’anesthésier. Et j’en suis heureux. En effet, la nature reprend ses droits sur la ville, où le reste du temps nous avons tendance à l’ignorer superbement. Les gens peuvent bien râler, mais à un moment, on ne peut rien contre la nature, et quand le sel, par ailleurs pas du tout écologique ne devient plus efficace, le citoyen lambda a tendance à fermer sa gueule en bagnole et à faire le dos rond en attendant que ça passe.
Ces nuits de neige, le ciel était très lumineux, et orangé, influencé par l’éclairage urbain et la réflection de la neige. Une nuit de week end, je rentrai de chez des amis. Et je n’arrivais pas à dormir, trop excité de voir la ville sous la neige. J’ai donc eu l’idée un peu folle de rallier mon ancien quartier, à 3 heures du matin. Autant dire que je n’ai croisé aucun piéton. J’ai gravi la colline de Fourvière par la montée des Génovéfains. Plus on s’éloigne de la ville, plus le manteau neigeux est important. Dans le 5e la couche devait faire 5 cm de plus. J’ai pris des rues encore vierges de pas, des chemins piétons inexplorés. J’aime cette sensation avec la neige, d’être un explorateur urbain, bien que ma conscience sache le contraire. Je me plais à ce sentiment, et au bruit de la poudreuse craquant sous les semelles… J’ai rallié le point voulu. Et je suis rentré comme je suis parti, à la maison à 6 heures du matin, il faisait encore nuit.

Pendant ces jours de neige, j’ai pris des photos, en voici deux…

Seul dans la neige

Place Sathonay

Seul dans la neige

Cour d'honneur de l'Université de Lyon


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