Comme c’est le cas tous les cinq ans, vous avez vu appraître dans vos boîtes aux lettres un message des agents recenseurs recrutés par les services communaux qui vont procéder au recensement de la population.
Chacun sait que cette vieille institution qu’est l’Insee nous permet de nous compter, et ce n’est déjà pas une mince affaire. A titre indicatif, nous étions au 1er janvier dernier 64,7 millions de compatriotes de France métropolitaine et des départements et territoires d’outremer. Nous sommes un tantinet plus jeunes et plus féconds que nos voisins européens, et les filles nées l’an dernier peuvent espérer vivre jusqu’à 84,5 ans, les hommes jusqu’à 77,8.
Mais vous le savez aussi, les données Insee ont beaucoup d’autres intérêts et conséquences dans notre vie quotidienne. C’est sur ces statistiques par exemple que les collectivités s’appuient pour programmer les infrastructures routières, les programmes de logements, et tous les services qui devraient nous permettre de vivre confortablement dans les 20 ou 30 prochaines années. Mais convenons-en, de la prospective aux réalités, il y a souvent un pas, sinon un abyme !
Pour ce qui nous concerne, je crois vous en avoir entretenu dans ce blog, nous sommes victimes, comme d’autres communes comparables à la nôtre, des conséquences de la “décohabitation” : on vit de moins en moins nombreux dans chaque foyer, surtout si la part de la population propriétaire de son logement est importante. Les enfants grandissent, quittent la demeure familiale, et ne trouvent pas de logement locatif à proximité. Ils s’éloignent donc de leurs racines, contraints et forcés. Et puis, convenons-en, l’augmentation du nombre de foyers mono-parentaux amplifie mécaniquement ce phénomène.
Il nous faut donc impérativement diversifier davantage encore l’offre de logement, et notamment l’offre d’habitat locatif proposée à ceux qui souhaitent nous rejoindre, faute de quoi notre commune s’étiolerait petit à petit.
Et puis je l’évoquais récemment au moment des vœux, notre commune vieillit, parce que nous “gagnons” pratiquement deux mois d’espérance de vie tous les cinq ans. Et il nous faut donc nous préparer à un paysage communal dans lequel les seniors seront plus nombreux, plus actifs, plus mobiles, plus disponibles.
Au moment où l’on évoque le chaos haïtien, félicitons-nous d’avoir un outil particulièrement renommé pour son sérieux qui nous permet de nous compter, et donc de nous connaître.