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Publié le 23 janvier 2010 par 509
Séisme: risque élevé de puissantes répliques en Haïti pendant 30 jours
L'USGS chiffre à moins de 3% le risque d'une ou plusieurs secousse d'intensité 7 durant les prochains jours mais évalue à 90% la probabilité de répliques de magnitude 5 ou supérieures au cours des quatre prochaines semaines.
"Des répliques au séisme du 12 janvier continueront à se produire pendant des mois, voire des années, dans la région affectée mais leur fréquence diminueront avec le temps", selon le rapport de l'Institut américain qui met aussi en garde contre le fait que "des tremblements de terre destructeurs restent possibles au cours des prochains mois".
Haïti a ressenti près de 50 répliques depuis le séisme du 12 janvier, dont la plus forte, mercredi, a atteint 5,9 d'intensité.
La fosse géologique responsable du séisme de Port-au-Prince fait partie d'une zone sismiquement active située entre les plaques tectoniques d'Amérique du nord et des Caraïbes.
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Secousses sans fin en Haïti: "tout le monde va finir par mourir"

Les dizaines de répliques qui secouent sans fin le sol de Port-au-Prince depuis le tremblement de terre du 12 janvier portent sur les nerfs des habitants déjà à bout: "Tous les Haïtiens vont finir par mourir parce qu'ils sont maudits", assure une mère de famille.
La capitale haïtienne a encore été secouée mercredi à 6H03 locales (11H03 GMT) par un tremblement de terre de magnitude 6,1 -- la plus forte réplique depuis le séisme initial du 12 janvier.
La secousse a duré quelques secondes. A Pétion-Ville, à l'est de Port-au-Prince, des gens se sont mis à courir dans la rue. Devant l'hôtel Kinam, dont les occupants sont sortis en courant, des gens répétaient: "Merci l'Eternel, merci l'Eternel" que personne ne soit mort.
Si aucune victime n'était signalée dans l'immédiat, des journalistes de l'AFP présents à Port-au-Prince ont rapporté des bruits d'effondrement. Depuis Genève, l'ONU a indiqué que des sauveteurs étaient partis à la recherche de nouvelles victimes.
"J'étais en train de manger et ça a tremblé très fort", témoigne Sylliona Gyna, une jeune femme enceinte de neuf mois. "Les gens ont crié: +Mon Dieu, mon Dieu pourquoi encore ?+", dit cette dame en boubou vert qui campe sur la place Saint-Pierre comme des milliers d'autres Haïtiens, soit parce que leur maison est détruite soit parce qu'ils redoutent de nouvelles secousses.
"Tout le monde sait que ce n'est pas fini. Pour moi tout le monde va périr. C'est la nature. Ce n'est pas Dieu, Dieu n'est pas méchant", dit-elle.
Une femme l'interrompt: "Si, c'est lui, si, c'est Dieu", dit-elle en tendant un doigt accusateur vers le ciel. Pour Eleude Joseph, "Dieu veut détruire tous les Haïtiens parce qu'ils sont méchants, parce qu'ils sont maudits". Cette mère de deux enfants est manifestement paniquée depuis la secousse du matin.
Pour Louis Saurel, un artiste peintre qui expose ses peintures, ces secousses sont mystérieuses: "moi, je pense que c'est Dieu qui veut tout ça. Mais je n'en suis pas sûr. Des gens disent que c'est des essais nucléaires. C'est possible, je n'en sais rien".
Patrick Damiens Boucherea avait rendez-vous mercredi avec ses 20 ouvriers pour déblayer un bâtiment: "ils m'ont appelé après la secousse pour me dire, ++Ingénieur, on ne va pas venir++". "Ils ont peur des écroulements" liés aux nouvelles répliques "et ne veulent pas quitter leur maison", dit-il.
Depuis le 12 janvier et l'énorme secousse de magnitude 7 sur l'échelle du moment (Mw), la vie des habitants de Port-au-Prince est rythmée par les répliques plus ou moins fortes.
Le lendemain de la catastrophe, dans la journée, des sauveteurs qui tentaient de dégager un bébé des décombres du centre-ville avaient dû battre en retraite dans un mouvement de panique.
Dans la soirée, des vibrations ressenties dans le centre avaient suscité un mouvement de foule de milliers d'Haïtiens qui tentaient de gagner les hauteurs de la capitale, de peur qu'un tsunami ne plonge Port-au-Prince sous les eaux. Un prêcheur, qui criait dans la foule, annonçait "la fin du monde".
Samedi, à Cité-Soleil, le plus gros bidonville de Port-au-Prince, la terre s'était mise à trembler alors que des dizaines d'Haïtiens venaient chercher de l'eau sur un pont. Tout le monde s'était enfui avant d'y revenir dès que les secousses avaient cessé.
"Comme j'ai un diplôme, mes ouvriers me demandent tout le temps jusqu'à quand ça va durer", explique l'entrepreneur Patrick Damiens Boucherea, "mais je n'en sais rien". A côté de lui, dans Pétion-ville, Midi Enock "espère que l'Eternel va faire cesser tout ça". Sur le pare-brise de sa voiture un vaste autocollant proclame: "L'Eternel est grand".Yon gwo AYIBOBO pou ou men m zanmi m ki vizite lakou sa pou pwan nouvèl zanmi lakay ak lòt bò dlo.

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