De la discrimination dans les opérations de secours ?
Selon l'agence haitienne en ligne AlterPresse
Un sauveteur colombien affirme à la presse colombienne que les équipes de secours déployés en Haiti suite au puissant séisme du 12 janvier ont reçu l'ordre de vérifier si les cadavres rencontrés étaient ceux de Blancs ou de Noirs.
« Il y a du racisme dans les opérations de secours en Haiti », dénonce Camilo Monroy dans des déclarations faites à Radio W et rapportées par le quotidien El Tiempo.
Monroy, étudiant en photographie qui a intégré une délégation de la défense civile et du personnel médical militaire colombiens, a fait part de ses frustrations dans son travail de secouriste à Port-au-Prince.
Le premier choc reçu a été le 15 janvier dans l'aéroport international Toussaint Louverture, où un citoyen noir a été, selon lui, abandonné sur la piste sans aucune aide.
« Il y a avait cette personne brûlée à 80%, abandonnée sur la piste sans aucune aide et ils ne sont pas allés la sortir, alors qu'il y avait deux personnes blanches à l'intérieur de l'aéroport, légèrement blessées seulement, avec trois docteurs à leurs côtés et des pansements sur la tête », affirme-t-il.
Camilo Monroy soutient que les secouristes ont reçu l'ordre de vérifier si les cadavres rencontrés étaient blancs ou noirs, sans pouvoir identifier l'origine de cet ordre.
« S'ils étaient noirs ils les laissaient, s'ils étaient blancs ils les sortaient aussi vite que possible. Si nous n'arrivions pas à les reconnaître, on sortait une main et on prenait des empreintes ».
Le secouriste colombien a également émis des critiques sur la gestion des secours. Selon lui, « les opérations à l'hôtel Montana, un des plus importants de la capitale et dans lequel descendaient d'importantes personnalités, ont été interrompues quand un général chilien, qui fait partie de la mission de l'ONU, a ordonné de chercher son épouse, qui était hébergée dans l'immeuble, sans se préoccuper de la présence ou non de plus de gens sous les décombres ».
D'autre part, il a fait remarquer qu' « il n' y a pas d'hôpital pour soigner les blessés, mais au siège de l'ONU, où étaient les cameras de télévision, il y avait 600 secouristes pour sauver une seule personne ».
Le séisme survenu le 12 janvier à Port-au-Prince et dans quelques autres villes de l'Ouest et le Sud-est d'Haiti a fait des dizaines de milliers de morts, 250.000 blessés et d'innombrables dégâts matériels.Yon gwo AYIBOBO pou ou men m zanmi m ki vizite lakou sa pou pwan nouvèl zanmi lakay ak lòt bò dlo.