Une sombre affaire secoue le net un 23 janvier 2008. Au même club de discussion on line, sept ados, sur un an de temps, dans un esprit de communautaire, se sont donné la mort.
Groupes de discussion, Myspace, Facebook, Bedo, blogs; ce sont de véritables ghettos pour les déprimés, pour qu’ils ne se retrouvent qu’entre eux. Le Net, vecteur de contagion d'idées malsaines ? Oui, sans nul doute. Mais il est aussi créateur de rencontres positives : combien d’individus ne se sont pas tués parce que sur un «tchat» on lui a remonté le moral ?
Culte suicidaire au pays de Galles ? Pas que là. En Corée du Sud, la popularité est grandissante. Il existe plusieurs sites où des conseils pour se suicider se donnent. Il y en a même pour sceller des pactes de suicide. Même constat au Japon et un peu partout ailleurs.
Les réseaux de socialisation sur le net, un chemin vers le suicide ? Le raisonnement est un peu simplificateur. Si cette affirmation dénonce une certaine réalité, faut-il en faire une généralisation ? Faut-il prendre une mesure systématique de protection face à un risque ? La technologie met à disposition un moyen et ne possède pas en elle-même la dérive de son usage. Il faut trouver la raison de ce constat ailleurs que dans la forme où s'exprime le malaise.
Tout est question d'éducation. Remettre en cause internet n'est qu'une manière de laver notre médiocrité pédagogique. Néanmoins, il est sûrement plus facile de trouver un écho à ses idées morbides lorsque nous sommes en mesure de les partager avec plusieurs millions de personnes. Mais effectivement, si ces adolescents sont allés jusqu'au suicide, c'est que le problème était plus profond qu'un groupe de discussion sur le net.
Que peut-on y faire ? Ne pas laisser vos enfants pendant des heures seuls à tchatter. Ça évitera déjà qu'ils pensent pouvoir dire n'importe quoi sur la Toile, et de ce fait, se laisser influencer jusqu'à ce que mort s'ensuive.