Résumé des épisodes précédents (très résumé) :
4 personnes dans un bureau. Un patron et trois assistantes. Entre les assistantes, ça s'enveniment : 2 contre la troisième. Justifié ou non, maintenant, je me pose la question.
Celle qui s'est retrouvée isolée a fini par partir, je suis arrivée.
Tout ce passait bien mieux, selon les deux autres, c'était le jour et la nuit.
Une des deux autres assistantes étant en CDD, est partie.
Nous restions donc à deux. Et tout se passait bien, jusqu'à un premier clash. Enfin, un clash... c'est un bien grand mot. Cette collègue a pour spécialité de faire la gueule. A ceux à qui elle
est adressée de comprendre le "pourquoi" et d'en tirer les leçons.
J'ai provoqué une discussion, et l'objet du "délit" aurait été une attitude un peu sèche de ma part envers elle. Perçue comme du manque de respect. Soit... cependant, au travail (après entre
amis, tout dépend de la situation etc..) dans les coups de bourres ou simplement parce que c'est un mauvais jour ou je ne sais quoi, il arrive effectivement qu'on soit un peu plus sec envers les
collègues. C'est pas dramatique, enfin de mon point de vue. Elle l'a déjà été plusieurs fois avec moi et j'ai pas fait la gueule. Bref, passons me dis-je.
Une deuxième fois fini par arriver. Un mois plus tard, je crois ? Peu importe en fait. Cette fois là, c'est parce que j'ai pris une demande qu'elle m'a faite par dessus la jambe et que "chaque
fois qu'elle demande quelque chose, je m'en fous".
Hum, je lui explique que je n'avais pas compris sa question, que ce n'était pas que je m'en fichais, mais que si elle a une question pour les administrations telles que les douanes ou les impôts,
je l'estime, elle, plus capable que moi (qui ne connaît pas vraiment le problème) à l'expliquer à la personne à l'autre bout du fil. Que ça me parait plus logique que de jouer au téléphone
Arabe... avec toutes les incompréhensions que cela peut générer : entre ce qu'elle m'explique, ce que je vais comprendre, ce que je vais rééxpliquer, comprendre de la réponse etc... Avouez que ce
n'est pas terrible, autant poser soi-même la question qu'on a, non ?
Donc, bon, j'essaie de lui faire comprendre le truc, je ne sais pas si ça a bien fonctionné, mais pendant un temps, la bonne humeur était revenue au bureau.
Pendant ces deux épisodes, le boss n'a pas voulu intervenir du tout.
Jusqu'à lundi de la semaine dernière. Le vendredi d'avant on se quittait tous en bon terme. Le lundi matin à 8h45, ce n'était plus le cas.
Que s'est-il passé pendant le we ? Mystère et boule de chewing-gum.
Je suis sous le coup de bourre, beaucoup de travail en ce début de semaine... pas le temps pour les papotages.
Le mardi, un drôle de mail d'un commercial arrive, adressé à tous, concernant les règlements clients, comme quoi ce serait bien que les commerciaux soient au courant.
Bon, moi, naïve, je réponds du tac au tac en disant qu'il existe le tableau d'encours que je rédige chaque semaine et qu'en dehors du lundi, j'avertis ma collègue des règlements qui arrivent par
mail.
Ma collègue réagi aussitôt en disant qu'elle n'est pas d'accord avec ce que j'ai écrit. Je m'étonnes et elle me dit que le mail d'avertissement de règlement n'est pas systématique.
Je lui répond que "si", mais elle insiste.
J'en viens à comprendre qu'elle veut le mail qui récapitule les règlements aussi le jour où j'envoie le tableau d'encours des clients.
Ce que je ne faisais pas parce que je me disais qu'elle était bien capable de faire la soustraction entre le tableau de la semaine d'avant et de la semaine courante en tenant compte des mails de
la semaine.
Ben non.
Ça monte en mayonnaise, mais le ton reste poli et courtois. Reste qu'elle m'a traité de menteuse, ça reste un peu en travers de la gorge. L'échange continue un peu et dérive, forcément, elle
finit sur un "de toute façon moi quand je demande quelque chose... gngnangn". Je n'ai pas entendu la fin, à quoi j'ai répondu un "ce n'est pas une remarque très constructive" qui a donné lieu à
un "T'as qu'à être constructive toi !"... (une vraie cours d'école quand j'y songe, même si c'est resté sur un niveau sonore tout à fait courtois).
Là, le boss intervient. Il était au téléphone, il fini sa conversation et reprend l'histoire depuis le début, le mail du commercial et demande à ma collègue ce qu'elle veut.
Elle explique qu'elle *veut* être au courant de tous les règlements clients pour pouvoir dire aux commerciaux s'il y a un soucis avec un client qui poserait problème pour un règlement,
précisément, qui pourrait bloquer une commande ou une livraison.
Le patron écoute et lui explique que déjà, on a de la chance d'avoir un logiciel qui permette d'avoir ce genre d'information en temps réel (puisque tous les règlements sont enregistrés dessus) et
qu'il existe un outil qui donne des informations sur les contentieux, paiements à venir et autres toutes les semaines : l'encours.
Bref, de façon diplomatique et un peu détournée, il lui dit que je n'ai pas à envoyer de mails de toute façon. Parce que si en ce moment, c'est simple parce qu'il y a peu de factures, en saison,
avec 70 règlements qui peuvent tomber sur une journée, ce n'est pas faisable, entre l'enregistrement informatique, papier et puis tous les petits trucs de la vie de bureau de tous les jours :
téléphone, mails...
L'après-midi, ils ont discuté une heure en tête à tête en salle de réunion.
Apparemment, j'aurais dû avoir les oreilles qui sifflent, puisque j'en ai pris pour mon grade mais je n'en sais pas plus, le boss n'a pas voulu en dire plus.
Seulement, il m'a demandé si je pouvais tenter de communiquer un peu plus durant la journée, qu'on était pas sur écoute et que si j'avais envie de parler de la pluie ou du beau temps, ma foi, si
cela pouvait aider à la détente...
Le lendemain matin, il n'était pas là de bonne heure car en rendez-vous chez un client. Alors je tâche de faire ce qu'il m'a demandé et je dis à ma collègue tiens, je mets ça là-bas parce que le
boss me l'a demandé, donc si tu le cherches se sera là.
Pas de réponse, pourtant ça aurait pu démarrer quelque chose, on aurait pu en rire.
Bref.
Un peu plus tard, j'essaie un autre truc. Toujours sans succès.
Le boss revient, les mouches volent, on les entend très bien.
A midi, elle s'en va manger, et le patron demande si j'ai essayé de discuter avec elle. Oui, j'ai essayé, sans succès aucun, il me demande d'essayer encore.
A 14h, rebelotte donc, je la salue et lui demande si elle a bien mangé (j'avais un peu de musique mais pas fort pour une fois) et je n'entend pas de réponse.
Je lui dis que continuer sur une telle attitude ne fera pas avancer le schmillblick.
Là, je me suis faite littéralement agressée : "Quoi qu'est-ce que j'ai fait encore !!??"
- Heu, ben tu pourrais me répondre ?
- J't'ai répondu mais t'as pas entendu à cause de ta musique
- Ok, désolée. Mais ce n'est pas la peine d'être agressive comme ça, comme je te dis ça ne fera pas avancer le schmilblick.
- Ouais, ben si tu le dis."
Je n'ai rien répondu, ça ne servait à rien.
Tant pis si cela a fait "lèche-cul" mais j'ai envoyé un mail au patron (il n'était encore pas là) pour dire que bon, j'avais encore essayé de briser la glace, que je m'étais faite agresser et que
là, je ne voyais pas ce que je pouvais faire de plus et que je me trouvais donc dans l'incapacité à revenir à une situation comme "avant", puisque le "quoi" qui a gâché cet "avant" m'était
inconnu.
Je réitérais le fait que je n'avais aucun grief à son encontre, excepté le fait que je n'aimais pas qu'on me fasse la tête comme ça, sans explications.
La semaine s'est terminée sans plus d'explications et je ne comprends pas une telle attitude.
Elle est plus âgée que moi, et pourtant j'ai l'impression d'avoir affaire à une gamine.
Pendant qu'elle expliquait ce qu'elle voulait au boss, elle est revenue sur une histoire qui s'était déroulée alors que je n'étais pas encore là.
Elle a parlé de "pièges tendus", de "mauvaise foi", de tout un tas de choses qui m'ont plutôt fait penser à de la paranoïa.
Et pourtant en la matière, j'en connais un rayon, je le suis un peu quand même ;-)
Mais j'ai trouvé mon maître ^^"
Et le mail du commercial, n'est pas arrivé par "hasard", c'est elle qui a demandé à ce qu'il écrive ça et il est tombé dans le panneau, je dirais, puisqu'il est aussi "jeune" que moi dans la
société.
Ça, je le sais parce que le patron me l'a dit, sinon, ça ne me serait pas venu à l'esprit de penser que quelqu'un pourrait manipuler comme ça son monde dans le milieu professionnel, surtout à une
si petite échelle !
Si encore nos postes étaient en concurrence ou quelque chose, je pourrais comprendre. Mais on est censés être une équipe !
Là, ça me parait bien mal barré, en tout cas, ça lui passera avant que ça me reprenne ;-)
Peut être qu'il faudrait que je relise ce superbe livre "Objectif zéro-sale-con" ^^"
Ça donnerait peut être des moyens pour avoir des réactions en adéquation qui ne filent pas un mal de crâne qui dure toute la journée, peut importe le nombre de Doliprane 1000 ingurgités ^^"
Et vous, avez-vous des personnes que vous ne supportez plus dans votre lieu de travail ? Quel genre de personne est-ce chez vous ?