L’amour est un marchand de sable qui mange nos grimaces le jour où son soleil n’apporte que son absence. Privé de ses rayons, sa vie devient vite trop lourde de nous deux. Dans l’ombre du soleil, l’amour se fane et perd peu à peu de la vie dans la nôtre. Son chagrin s’abat, ses flots s’étalent avec rage et irrémédiablement nous lacère. Eh oui ! Tout d’abord, l’amour reste allongé des jours dans notre couche. Plus tard, quand il nous a dénudé plusieurs nuits de son ardeur, il nous «crépuscule». Hier, il nous «caniculait»; aujourd’hui, il se nécrose de nous et nous «cimetière» sous des tonnes de blâmes. Bref, l’amour «papier-peint jauni» quand son âme n’est plus waterproof au temps. À cet instant précis, son cœur juvénile a le corps sénile et ses os s’écrasent sous ses pas devenus soudain trop pesants.