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La débâcle liturgique (11) : conclusions

Publié le 27 janvier 2010 par Hermas
Il y aurait beaucoup d’autres choses à dire encore, hélas, sur la débandade actuelle en liturgie, en général dans l’administration des Sacrements : La distribution de la Sainte Communion -.La distribution de la Sainte Communion systématiquement dans la main aux enfants qui font leur Première communion, la Profession -.La distribution systématique de la Sainte Communion par les laïcs, à la demande du prêtre, même si l’assistance est peu nombreuse -.La distribution de la Sainte Communion par les laïcs, lors de concélébrations, ou même quand le prêtre est seul et qu’il va s’asseoir pendant ce temps (ce qui est formellement interdit. Mais voilà, il faut donner leur place aux laïcs, dans la célébration eucharistique au nom de leur sacerdoce commun. Et puis, il faut préparer l’avenir, quand il n’y aura plus de prêtres !). Le Sacrement de la Réconciliation, la Confession Il devient de plus en plus difficile aux laïcs (je ne parle pas de Rome, ni de la paroisse dans laquelle j’exerce régulièrement mon ministère), mais de ce que j’apprends par mes parents et mes amis, en France, en Belgique, en Suisse, en Allemagne. -.Il devient de plus en plus difficile de trouver un prêtre pour se confesser -.Il faut parfois, souvent devrait-on dire, téléphoner à plusieurs paroisses pour connaître les horaires des confessions : une demi-heure, par exemple, le Samedi Saint, durant la Semaine Sainte (sic) -.Si on la le bonheur de trouver un prêtre, il sera souvent en civil, portera tout de même l’étole ce qui est interdit -.Mais vous risquez de vous entendre dire : « mais ce ne sont pas des péchés, c’est de la poussière, ce sont des broutilles, et vous me dérangez pour cela ! » (sic) -.Il n’est pas rare non plus que, l’horaire des confessions étant terminé (une heure tout au plus), le prêtre dise aux quelques fidèles qui attendent encore « leur tour » : « L’horaire est passé, je dois vous quitter. Revenez une autre fois » (sic) -.Pour abréger aussi, le prêtre supprime la récitation de l’Acte de Contrition. -.EN REVANCHE, si vous voulez vous confesser, PROFITEZ DES OCCASIONS QUE VOUS OFFRENT VOS PRETRES : LES LITURGIES PENITENTIELLES AVEC ABSOLUTION GENERALE (formellement interdites, et invalides) : vous n’aurez pas même à dire vos péchés ! Nous ne vous sentirez pas « gênés ». Vous vous confesserez « en ligne », « sur la toile », sur « Internet Nouvelle Liturgie » : en direct, pas d’interlocuteurs, fil direct avec le Ciel. Que demander de plus ? -.Dans de nombreux Pays d’Europe, cette pratique est habituelle et remplace « officiellement » la Confession privée, sans que les PASTEURS N’INTERVIENNENT FACE A UNE PRATIQUE QUI REND INVALIDE L’ADMINISTRATION D’UN SACREMENT. CE QUI EST EXTREMEMENT GRAVE POUR LES PRETRES, MAIS AUSSI POUR LES PASTEURS ! Le « mariage » à l’église des divorcés remariés ? Non je ne plaisante pas ! La question m’a été posée par des amis, de nombreuses fois, ces trois dernières années lors de mes vacances en France et en Belgique : dans leur paroisse (étant donné le nombre des amis qui m’en ont parlé, cela fait déjà un certain nombre de paroisses !), le Curé a célébré à l’église le « mariage » de divorcés remariés. Les « futurs époux » se sont présentés en grande pompe à l’église, la « mariée » revêtue bien sûr d’une grande robe blanche (symbole de la virginité, comme chacun le sait, et une profusion de fleurs d’orangers aux boutonnières pour les invités). Ils ont été accueillis par le Curé, en aube et étole, au son de l’orgue ou de l’harmonium. Il y a eu deux lectures, dont l’Evangile, un sermon. Puis le prêtre a récité une prière (laquelle ?) et a béni les anneaux, et les époux. Pour les gens, l’Eglise permet donc maintenant le mariage des divorcés remariés ! Cette pratique n’est pas isolée elle devient habituelle, vraiment. Certes, nous savons bien que le prêtre n’a pas donné la Bénédiction Nuptiale (du moins j’espère que le prêtre le sait, car cela serait vraiment une faute très grave). Il a dû, je pense, donner une simple bénédiction. Ce qui n’est pas sans une grande culpabilité de sa part, car les gens se connaissent pas la différence entre Bénédiction nuptiale et simple Bénédiction. Quoi qu’il en soit, c’est très grave de la part du prêtre de se permettre de faire de telles cérémonies. Ou bien il est conscient que cela n’a pas de valeur, et alors il trompe les gens, qui sont de bonne foi. Ou bien il a « pitié » de ces pauvres personnes qui vivent dans l’adultère. Mais, s’il sait que sa bénédictin n’a aucune valeur, alors, il les trompe, et il trompe tous les fidèle. Il se livre à une parodie de Sacrement, ce qui ne peut se justifier en aucune manière. Ou bien, il croit à ce qu’il fait, qu’il donne bien la « Bénédiction Nuptiale ». Il est alors hérétique sur ce point, et gravement coupable. Ces faits ne peuvent pas, ne doivent pas échapper aux Pasteurs. Mais je n’ai jamais entendu parler d’interventions de leur part, de mesures prises à l’égard de ces prêtres qui se livrent à des parodies de Sacrement, quelles que soient les raisons qui les y poussent. Et ils ne prennent aucune mesure pour empêcher que ces faits scandaleux et honteux se reproduisent. La multiplication de ces « mariages » montre à l’évidence leur silence sur cet autre point. Je ne me permets pas de juger, Dieu m’en garde ! Mais tout de même ! Nous devons élever la voix pour que ces pratiques non catholiques cessent au plus tôt, car il y va du salut des gens, de leur foi : les gens sont troublés, ils ne comprennent plus ce qui se passe ! On les trompe ! Et c’est très grave ! Si des prêtres veulent « disposer » des Sacrements à leur manière, et non pas en faisant ce que demande et veut l’Eglise, mais selon leur propre « foi », QU’ILS S’EN AILLENT, et qu’ils cessent de propager une fausse doctrine qui n’est pas celle de l’Eglise, qui n’est pas celle de l’Eglise du Christ, qui n’est pas ce que le Christ a révélé. SATIS ! C’en est assez ! (parole latine qui veut dire « assez »). Je préfère m’arrêter à ce point ! L’écoeurement, la tristesse, la peine que l’on ressent devant tout cela, sont vraiment trop grands. Ce n’est pas la première crise que connaisse l’Eglise. Certes ! Mais, tout de même, aussi généralisée ! On sent derrière elle la « griffe de Lucifer », son acharnement ! Mais pour autant, les fidèles et les prêtres qui en souffrent, ne doivent pas se décourager : qu’ils se souviennent des paroles mêmes du Christ à Saint Pierre : « Les portes de l’enfer ne prévaudront pas - « Portae inferi non prevalebunt ». L’ouvrage, « Les Nouveaux Prêtres », de Michel de Saint Pierre, est bien loin dans le temps, mais il était déjà bien loin de la réalité à laquelle nous en sommes arrivés ! Il a été écrit en effet en 1964, alors que j’étais au Séminaire Saint Sulpice ! Dont j’ai déjà parlé sur « hermas » : mes trois années de « purgatoire ». Si l’Eglise n’était pas d’origine divine, dit un proverbe populaire, il y a bien longtemps que les prêtres l’auraient détruite. Nous ne pouvons que méditer la parole que le Seigneur Dieu adressait aux prêtres de l’Ancienne Alliance, par l’intermédiaire du Prophète Osée (4,1-6) : 1. Écoutez la parole de Yahvé, enfants d'Israël, car Yahvé est en procès avec les habitants du pays : il n'y a ni fidélité ni amour, ni connaissance de Dieu dans le pays, 2. mais parjure et mensonge, assassinat et vol, adultère et violence, et le sang versé succède au sang versé. 3. Voilà pourquoi le pays est en deuil et tous ses habitants dépérissent, jusqu'aux bêtes des champs et aux oiseaux du ciel, et même les poissons de la mer disparaîtront. 4. Pourtant que nul n'intente procès, que nul ne réprimande! C'est avec toi, prêtre, que je suis en procès. 5. Tu trébucheras en plein jour, le prophète aussi trébuchera, la nuit, avec toi, et je ferai périr ta mère. 6. Mon peuple périt, faute de connaissance. Puisque toi, tu as rejeté la connaissance, je te rejetterai de mon sacerdoce; En cette Année Sacerdotale, PRETRES, convertissons-nous, revenons à Dieu, faisons pénitence, comme nous y invite le Seigneur Dieu lui-même par la bouche du Prophète Joël. Que cesse cette débâcle qui s’est abattue sur le monde. Que tous, nous retrouvions le Chemin de Dieu, que tous nous entendions et méditions sa Parole de Vie, pour que le monde, guidé par ses Pasteurs, retrouve Celui qui est « la Voie, la Vérité et la Vie » Joël, chapitre 2 1. Sonnez du cor à Sion, donnez l'alarme sur ma montagne sainte! Que tous les habitants du pays tremblent, car il vient, le jour de Yahvé, car il est proche! 2. Jour d'obscurité et de sombres nuages, jour de nuées et de ténèbres! Comme l'aurore, se déploie sur les montagnes un peuple nombreux et fort, tel que jamais il n'y en eut, tel qu'il n'en sera plus après lui, de génération en génération. 3. Devant lui, le feu dévore, derrière lui, la flamme consume. Le pays est comme un jardin d'Éden devant lui, derrière lui, c'est une lande désolée! Aussi rien ne lui échappe. 4. Son aspect est celui des chevaux; comme des coursiers, tels ils s'élancent. 5. On dirait un fracas de chars bondissant sur les sommets des monts, le crépitement de la flamme ardente qui dévore le chaume, un peuple fort rangé en bataille. 6. A sa vue, les peuples sont dans les transes, tous les visages perdent leur couleur. 7. Ils s'élancent comme des braves, tels des guerriers, ils escaladent les murailles. Chacun va droit sa route, sans s'écarter de sa voie. 8. Nul ne bouscule son voisin, chacun va son chemin; à travers les traits ils foncent sans rompre leurs rangs. 9. Ils se ruent sur la ville, s'élancent sur les murailles, escaladent les maisons, pénètrent par les fenêtres comme des voleurs. 10. Devant lui la terre frémit, les cieux tremblent! Le soleil et la lune s'assombrissent, les étoiles perdent leur éclat! 11. Yahvé fait entendre sa voix à la tête de ses troupes! Car ses bataillons sont sans nombre, car il est puissant, l'exécuteur de ses ordres, car il est grand, le jour de Yahvé, très redoutable - et qui peut l'affronter ? 12. « Mais encore à présent - oracle de Yahvé - revenez à moi de tout votre cœur, dans le jeûne, les pleurs et les cris de deuil. » 13. Déchirez votre cœur, et non vos vêtements, revenez à Yahvé, votre Dieu, car il est tendresse et pitié, lent à la colère, riche en grâce, et il a regret du mal. 14. Qui sait ? S'il revenait ? S'il regrettait ? S'il laissait après lui une bénédiction, oblation et libation pour Yahvé, votre Dieu ? 15. Sonnez du cor à Sion! Prescrivez un jeûne, publiez une solennité, 16. réunissez le peuple, convoquez la communauté, rassemblez les vieillards, réunissez les petits enfants, ceux qu'on allaite au sein! Que le jeune époux quitte sa chambre et l'épousée son alcôve! 17. Qu'entre l'autel et le portique pleurent les prêtres, serviteurs de Yahvé! Qu'ils disent : « Pitié, Yahvé, pour ton peuple! Ne livre pas ton héritage à l'opprobre, au persiflage des nations! Pourquoi dirait-on parmi les peuples : Où est leur Dieu ? » Non Seigneur, ne laisse pas ton peuple aux mains de prêtres dévoyés, de mercenaires, de loups rapaces qui ne se cachent même pas et agissent en plein jour, en toute impunité. Le Pape Paul VI avait dit, ce lundi de Pentecôte 1970 : « La fumée de Satan est entrée dans l’Eglise ». Que dirait-il à présent. Ce n’est plus une fumée ! C’est l’incendie. Lors du Temps de l’Avent, nous avons répétons sans cesse « viens Seigneur Jésus ». Oui, demandons-Lui de venir au secours du « petit reste » qui essaie de remettre à leur place les pierres emportées par les démolisseurs ! Seigneur, ayez pitié de votre peuple : « Parce Domine, Parce populo tuo, ne in aeternum irascaris nobis » « Seigneur, ayez pitié de votre peuple, ne vous irritez pas pour toujours contre lui » Mgr J. Masson

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