Réveil dimanche matin sur un canapé assez loin de chez moi. L’appartement est désert, rangé, loin de mes vagues souvenirs de la veille. Ils ont laissés un mot sur à mon intention : « Rendez-vous pour un English Breakfast au Bombardier, 2 Place du Panthéon ». J’ai la tête qui va éclater mais je saute dans mes habits de la veille pour les rejoindre. A l’inverse de Beigbeder, je me dis que j’ai de la chance de ne pas être connu, vu la tête que je trimbale ma carrière prendrait fin ce matin, sur le trottoir du boulevard Sébastopol.
Le petit déjeuner est bien gras, bien copieux, bien Anglais. L’endroit est pittoresque, et le dimanche matin on parvient même à se garer en face. On évoque des souvenirs de la veille. Tu te rappelles de ça ? non. Et de ça ? Non !!!! Merde, on a du passer une bonne soirée. Oui d’accord, j’ai le vague souvenir d’avoir vu une fille danser sein nu dans ton salon. C’était qui au fait ? Je ne sais pas. Il me reste le souvenir d’un coup de téléphone à 2h30 (merci le journal des appels) :
_ Je suis défoncé !
_ Moi aussi, je t’appelle des toilettes.
_ Tu me manques
_ Pareil… je ne peux pas rester très longtemps, mais je t’aime.
_ Moi aussi je t’aime !
Le lendemain mon pote me rappelle :
_ Il y a des photos de la soirée sur mon appareil.
_ Ah ! Alors ?
_ Alors on les regarde une fois ensemble et on les efface à jamais.
_ Merde… On a passé une si bonne soirée que ça ?